Sur la terre ocre du Plateau, j’écoute les battements anciens et présents,
les marchés où le jasmin tutoie la poussière, les tambours qui gardent la mémoire,
les sculptures à Laongo comme des silences animés, et la cité qui respire.
Chant pour une ville
Une journée s’ouvre aux ruelles du marché central, jasmin et épices nouent l’air en un même accord
Au détour, la Grande Mosquée élève ses arcs, prière et pierre répondent au souffle du vent du soir accord
Gardienne des mémoires, la ville fut prise puis rendue à sa dignité après l’épreuve coloniale, résilience en corps
Au festival de FESPACO, l’écran projette des voix d’Afrique, la cité se fait scène et trésor
Du sable, de la boue, des ateliers d’artisans : tissus, perles, cuir; la tradition travaille et crée sans remord
Ombre et lumière dessinent Laongo, silhouettes de pierre qui murmurent aux étoiles du soir encore
Un marché qui bruisse, tambours et balafon, appels, adhan et rires — harmonie du vivant, écho du décor
Grandes portes, vieux remparts du cœur symbolique, la ville tient son récit entre palais et comptoir
Ocre du sol, cendre et soleil, odeurs de mil grillé et thé à la menthe qui alentour s’endor
Une invitation se fait chemin : viens voir les artisans, les places, les sculptures et le ciel du Plateau encore
Je parcours tes allées comme on feuillette une histoire, chaque pierre porte un nom et un chant.
Visiter, c’est prendre part à ce tissu de rites, de fêtes, d’atelier et de marché où la vie se rend flagrante.
Revenir, c’est garder en poche un peu d’ocre, une image de Laongo, un souffle de tambour et une promesse.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: acrostiche en hommage narratif
Thèmes Abordés: mémoire des royaumes Mossi, colonisation et résilience, patrimoine vivant, festivités (FESPACO), artisanat
Atmosphère Évoquée: ocre du Plateau, jasmin et épices, tambours et murmure de marché, lumière d’aube et de crépuscule
Invitation du Poète: découvrir la ville à travers ses monuments, ses artistes, ses places et ses festivals