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Plantation de la Poussière

Le poème « Plantation de la Poussière » de Hassan Ouezzani est une œuvre riche en émotions qui aborde des thèmes profonds tels que l’amour, la solitude et la quête d’identité. Écrit dans un contexte de tensions sociales et de recherche d’appartenance, ce poème invite le lecteur à réfléchir sur les luttes personnelles et collectives face à un monde souvent imprévisible. Ouezzani utilise des images puissantes pour évoquer des sentiments d’absence et de désir, rendant cette œuvre non seulement pertinente mais également intemporelle.
Là-bas en retrait. Près du fleuve. À côté de l’arbre. Dans la pénombre de la rue. Dans la maison d’en bas. Sous les marches. Aux abords. Sur la barque. Sur le quai du port. Près du cours d’eau. Dans le salon de la maison. Dans le café le plus spacieux. Au milieu de la place Nul amant ne s’est isolé avec son amante nul compagnon n’a tiré sur les cordes de l’amour nulle main ne s’est avancée vers le duvet d’une femme nulle dame n’a rêvé de son chevalier personne n’a dansé pour la nuit et le ciel le ciel n’a rien fait sauf qu’il m’a retenu pour me mener aux tombes du vide Le ciel n’a assassiné personne mais avec mon enfance il a tissé une patrie infernale Le ciel a noué autour de lui les nuages pour remplir mon cœur de désert Peu importe je gagnerai la prochaine partie. Je rejoindrai le front avec assurance. Je nouerai autour du vide les battements de mon cœur. Je tendrai une embuscade au ciel De sa nuit, je remplirai mes poumons. Je lui ravirai toutes ses étoiles. Je les dissimulerai derrière ma porte dans les vignes, là où la prière donne le vertige où l’écho est la demeure des poètes Je dirai à la nuit ô mon commensal, nous veillerons ce jour ensemble nous ouvrirons au soleil des tuniques de noir et à la terre des caves de poussière Je dirai à la mort ô mon amie, nous tendrons mille pièges à la vie Je dirai à la poussière je n’ai ni patrie où accrocher mon cœur entre des lunes ni ciel qui puisse cacher mes tristesses Je n’ai pas de mer où accoster J’ai un trop-plein de mirages de la terre de déserts de l’amour et de sécheresse du cœur Bon la guerre finira. Ne finira pas. L’amour tarira. Ne tarira pas. Les lunes pâliront. Ne pâliront pas. Sans me presser, je coupe la rose. Le monde pourra aller jusqu’à son terme. Eisa pourra quitter sa tour. Sa voix déserter mon cœur. Alors partageons le monde ! A Eisa son giron. À moi ses avanies. À elle sa chaleur. À moi sa nudité. À elle son herbe. À moi sa sécheresse. À elle son affection. À moi ses préjudices. À elle sa terre. À moi sa mer À elle le monde à moi d’en être orphelin
À travers « Plantation de la Poussière », Hassan Ouezzani nous pousse à contempler notre propre existence et nos aspirations. Quelle résonance ce poème a-t-il pour vous ? N’hésitez pas à partager vos impressions et à découvrir d’autres œuvres fascinantes de cet auteur talentueux.

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