À l’ombre des cœurs, l’angoisse s’insinue,
Une ombre sournoise, la jalousie bée,
Elle danse dans l’air, enjôle, et elle est crue,
Comme un serpent venimeux, elle vient s’établir.
L’amour, ce jardin, devient terne, asséché,
Où s’épanouissent des fleurs de ressentiment,
Les regards se croisent, pleins d’ombre et de défi,
Chaque rumeur douce se teinte d’amertume.
Dans ce souterrain où murmurent les ombres,
Mon cœur tremble, hanté par des doutes amers,
Chaque sourire d’autrui, un poison qui dénombre
Mes droits, mes désirs, et mes espoirs d’hier.
Je scrute les gestes, j’observe les sourires,
Chaque mouvement, une perfide caresse,
Sous le faux éclat de l’amour qui fait frémir,
Se cache l’aigreur d’une implacable tristesse.
Je rêve de lumière, d’un océan d’amour,
Mais l’orage s’élève, la tempête découle.
Émeraude enchaînée dans un monde de velours,
Où se glisse la peur, comme un furtif mélange.
Je voudrais apaiser ce tourbillon cruel,
Éteindre la flamme de ces pensées noires,
Trouver dans l’écrin d’une tendresse réelle,
La sagesse d’un cœur qui cesse d’y croire.
Mon âme, ce livre aux pages raturées,
A besoin de répit, d’une douce clarté.
Mais la jalousie, telle une ombre épurée,
S’accroche à mes rêves, traînant son fardeau.
Reprendre le chemin d’un amour apaisé,
Éroder les doutes, écraser toute rancœur,
Nécessite du temps, pour que l’aube puisse initier
Un dialogue fraternel entre le cœur et l’âme.
Ainsi, cher ami, sache que dans cette danse,
La jalousie peut frapper, mais aime avec ferveur.
Cultivons la confiance, offrons-lui silence,
Écartons les larmes, ressuscitons les fleurs.
Car au-delà des ombres, se dessine l’espoir,
Un amour ami se renforce dans l’épreuve,
Chérissons l’authentique et la douce mémoire,
Éclairons l’avenir, la jalousie s’érige en épreuve.
Dans chaque battement, chaque regard échangé,
Réside la promesse d’un amour sincère.
Pour vaincre les dragons des craintes, les révoltes,
Accueillons la douceur, effaçons le conflit.
Rappelons-nous qu’au cœur des sentiments,
Se cache la clé d’un bonheur partagé,
Et qu’en troublant les âmes de ses vents indociles,
La jalousie s’efface, laissant la paix régner.