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Pour Un Moissonneur

Dans ‘Pour Un Moissonneur’, Gustave Roud évoque avec puissance la figure du moissonneur, symbole de l’effort humain face à la nature. Ce poème riche en images mêle éloge de la terre et réflexion sur la condition humaine, utilisant des métaphores qui touchent à la fois à la douleur et à la beauté du monde rural. Roud, poète suisse du 20ᵉ siècle, nous invite à redécouvrir l’importance de la connexion entre l’homme et la nature.
à Fernand Cherpillod Bain d’un faucheur Un dimanche sans faux comblé de cloches pures Ouvre à ton corps brûlé la gorge de fraîcheur Fumante, fleuve d’air aux mouvantes verdures Où tu descends, battu de branches et d’odeurs. Ce tumulte de lait dans la pierre profonde De quel bouillonnement va-t-il enfin briser L’âpre bond de ta chair ravie au linge immonde Vers une étreinte d’eau plus dure qu’un baiser ! Là-haut sous le soleil, au flanc des franges d’ombre, Lèvres béantes, lourds de ton noir alcool, Sommeil ! les moissonneurs te livrent leurs bras sombres Et gisent à jamais crucifiés au sol. Paix à ce lent troupeau de forces dénouées ! Qu’il goûte son repos sous l’aile des vergers ! Mais la dérision de ces faces trouées, Cet amoncellement de brebis sans berger, Cette acceptation d’esclaves, tu les nies, Ô corps agenouillé sur le sable de sel Dans le frémissement des feuilles infinies Et les tonnants éclats du fleuve temporel ! Tu n’es plus le faucheur qui rêve de rosées En regardant saigner le sang des poings mordus Par la paille et l’épi des gerbes embrasées… Retrouve sans frisson ton empire perdu ! Quel suspens, quelle attente attiraient ta venue ! Quel chœur mélodieux de l’azur et des eaux Jette comme une offrande à ton épaule nue Des averses de ciel, des orages d’oiseaux, Des cris de fleurs, des éclairs d’écume, et ce baume Que les troncs déchirés pleuvent dans la forêt ! Délivre ta chair fauve au cœur de ton royaume ! Laisse adorer ton sang tout un peuple secret ! Et quand tu surgiras de ces noces étranges Où la vague devient l’épouse et le tombeau, Donne au soleil sa suprême vendange ! Qu’il boive ce regard ! Qu’il brûle cette peau Pacifiée, ô frère, et pose à ta poitrine, Comme un oiseau perdu pris au miel du crin d’or, Comme un oiseau jailli du piège des collines, Sa douce main de feu qui désarme la mort.
Ce poème de Gustave Roud n’est pas seulement une ode au moissonneur, mais une invitation à réfléchir sur notre place dans le monde. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cet auteur fascinant ou à partager vos propres interprétations.
Auteur:Gustave Roud

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