Le Sonnet d’Antoine Favre, issu de sa première centurie de sonnets spirituels, explore les thèmes de la quête spirituelle et des luttes intérieures. Écrit à une époque où la réflexion sur la foi était cruciale, ce poème reste fondamental pour ceux qui cherchent à comprendre leur parcours spirituel dans un monde parfois assombri par le doute.
Quelles obscuritez, quels importuns nuages
Vont de mon ame, helas, le jour obscurcissant !
Son
Soleil n’y luit plus, et le teint palissant
De la lune n’y rend que frayeur, et qu’ombrages.
Il ne luy suffit pas qu’elT ait perdu tels gaiges
De l’amour de son
Dieu qui la va délaissant,
De son œil chassieux le trait s’afoiblissant
D’un tel aveuglement ne prévoit les dommages.
Nuls feux elle ne voit que ces petits brillants
Qui les fleuves la nuict vont la rive emaillants,
Pour perdre dans les eaux ceux que la flamme attire.
O
Dieu ren-luy la veuë, et le
Soleil plus clair,
Si la nuë te plaist, donne-luy pour esclair
Ta colonne de feu, pour à toy me conduire.
En conclusion, ce poème d’Antoine Favre invite à une profonde introspection sur notre propre lumière intérieure. N’hésitez pas à plonger dans d’autres œuvres spirituelles pour enrichir votre compréhension de ces luttes universelles.