‘Premiers Jours de Printemps’ de William Wordsworth est une œuvre emblématique de la poésie romantique, écrite à une époque où la nature était perçue comme un refuge contre les maux de la société industrielle. Dans ce poème, Wordsworth nous transporte dans un bois où il entend mille voix de la nature, capturant la beauté éphémère du printemps tout en dénonçant les ravages causés par l’homme. Ce poème reste un incontournable pour ceux qui cherchent à découvrir l’harmonie entre l’homme et la nature.
J’entendais mille voix mêlées,
A demi couché dans un bois
Dans cette humeur où des pensées
De bonheur font naître l’effroi.
La Nature à son bel ouvrage
Liait l’âme qui coule en moi;
Et mon cœur déplorait l’ouvrage
De ce que l’homme à fait de soi,
Les pervenches sous la ramure
Couraient parmi les primevères;
Oh oui, chaque fleur, j’en suis sûr,
Aime l’air qui désaltère.
Les oiseaux jouaient, sautillant,
Leurs pensées je ne saurais dire :
– Mais dans leur moindre mouvement
Passait un frisson de plaisir.
Les branches ouvraient à la brise
Leurs bourgeons pour mieux la saisir,
Et je dois croire, quoi qu’on dise,
Qu’il y avait là du plaisir.
Si le ciel me donne le gage
Que la Nature à fait ce choix,
Ai-je tort de pleurer l’ouvrage
De ce que l’homme a fait de soi ?
En explorant les ‘Premiers Jours de Printemps’, nous sommes invités à réfléchir sur notre relation avec la nature et le désir de préserver sa beauté. N’hésitez pas à partager vos impressions ou à découvrir d’autres poèmes de William Wordsworth.