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Quête de vérité sous un désert infini

Dans ce poème, nous suivons un voyageur solitaire à travers un désert infini, symbole de la quête éternelle de la vérité. Chaque pas dans le sable brûlant est une métaphore de la recherche de sens dans un monde où les réponses semblent toujours hors de portée. Le désert, à la fois cruel et magnifique, devient un miroir de l’âme humaine, reflétant nos doutes, nos espoirs et nos illusions.
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Les Ombres du Désert

Un homme marche où le sable a mémoire,
Sous un soleil de plomb, brûlant grimoire,
Ses pas traçant des signes éphémères
Que le vent efface en riant de la terre.
Son nom ? Nul ne le sait. Son âme est lasse
De porter les secrets que le temps entasse,
Et son cœur, tel un puits sec jusqu’à la roche,
Cherche en vain l’eau vive où l’espoir trébuche.

Le désert est un dieu sans temple et sans prière,
Sa main creuse les chairs, sa lumière est pierre.
L’infini se déploie en vagues de silence,
Miroir aveuglant où se noie l’absence.
Le voyageur contemple l’horizon qui ment,
Ce linceul doré que l’aube déchire lentement,
Et songe aux cités perdues, aux fontaines folles,
Aux mots murmurés par les étoiles folles.

Trois lunes ont passé depuis l’ultime trace
D’humanité : un puits vide, une corde qui glace
Les doigts, un chameau mort sous les lauriers-roses
Dont les yeux vitreux fixaient les météores.
Depuis, il chemine en habit de poussière,
Buisson hérissé de soif et de lumière,
Portant au côté, comme un inutile amant,
Une gourde crevée et quelque diamant.

Mais ce matin-là, quand l’ombre était oblique,
Il vit surgir des plis du vent chronique
Une forme qui dansait sur les dunes mouvantes,
Spectre ou mirage aux couleurs vivaces.
Robes tissées de brume et de crépuscule,
Cheveux d’ébène où la nuit circule,
Elle avance, légère, et ses pieds nus
Effleurent le sable sans être reconnus.

« Voyageur, dit-elle, voix de source ensevelie,
Je suis l’Écho des routes que tu as oubliées.
Cherches-tu la vérité qui mord comme un glaive ?
Ou préfères-tu l’oubli, doux linceul du rêve ? »
L’homme tombe à genoux, ses lèvres germent
Des syllabes de sel que la fièvre déforme :
« J’ai quitté les jardins, les livres, les prières,
Pour savoir ce qui veille au fond des cratères.

— Alors suis-moi », répond l’apparition étrange.
Elle tourne, s’éloigne, et son rire s’étire
En un fil d’argent sur l’abîme tactile.
Il se lève, titube, et dans son corps squelettique
Un feu nouveau circule, ardent et prophétique.
Ils marchent. La nuit tombe en cendres froides,
Le désert se pare d’étoiles immondes,
Et sous leurs pas, le sol parfois gémit,
Comme si quelque chose d’ancien y dormit.

« Regarde », dit-elle enfin. L’aube naissante
Dévore un temple noir à la façade absente,
Colonne brisée où rampent des lézards pâles,
Autel éventré nourrissant les rafales.
« Ici gît la vérité que tu convoitas :
Chaque pierre est un mot que le temps rejeta.
Lis donc ces murs, déchiffre ces débris,
Et connais enfin ce qui fut écrit. »

L’homme s’approche, main tremblante étendue,
Pose ses doigts sur la pierre morfondue…
Soudain, les hiéroglyphes s’animent,
Dansent comme un essaim de guêpes sublimes.
Il voit des rois fous bâtissant des tours
Qui percent les cieux et boivent les jours,
Des armées d’ombres marchant vers l’abîme,
Portant des miroirs reflétant le crime.

Il voit son propre visage vieillir en accéléré,
Ses yeux s’emplir de nuit, son corps se rider,
Et comprend que la vérité tant espérée
N’est qu’un mot creux jeté dans les marées.
« Non ! » crie-t-il, mais le temple se dissout,
La vision s’éteint dans un hoquet de tout.
L’Écho rit encore, mais son corps pâlit,
Se déchire en lambeaux que le vent salit.

« Tu voulais savoir, maintenant tu possèdes
Le vide qui corrode, le feu qui possède.
Adieu, cher menteur, fils de l’illusion :
Ta quête était ta seule perdition. »
Elle s’évapore en un soupir de sable,
Laissant l’homme seul, plus que jamais coupable.
Il tombe face au soleil qui mord l’horizon,
Et sent déjà en lui germer le poison.

Les jours suivants sont un lent crépuscule.
Il parle aux pierres, aux vipères, aux bulles
D’air chaud qui dansent leur ballet fatal.
Ses ongles se tordent, sa peau devient opale.
Un soir, il dessine dans le sable ardent
Une carte menant au cœur battant
Du désert, puis s’allonge en croix dérisoire,
Offrant ses os blancs à la mémoire noire.

Quand la dernière lueur quitte ses prunelles,
Le vent apporte une chanson cruelle :
« Tu as touché le fond du gouffre qui pense,
Et trouvé l’amère saveur du silence.
Repose en paix, ô toi qui crus comprendre
Que la vérité n’est qu’un reflet de cendre. »
Le désert engloutit le corps et le doute,
Et continue, éternel, à rouler sa voûte.

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La quête de vérité est-elle une noble entreprise ou une illusion destructrice ? Ce poème nous invite à réfléchir sur notre propre recherche de sens. Comme le voyageur, nous pouvons nous retrouver face à des mirages, des échos du passé, et des vérités qui nous échappent. Mais peut-être que le véritable voyage n’est pas de trouver des réponses, mais d’apprendre à vivre avec les questions. Le désert, dans son immensité silencieuse, nous rappelle que la vérité ultime réside peut-être dans l’acceptation de notre propre impermanence.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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