Je t’écris comme on remonte une ancre, en murmurant les noms des quais et des hommes. Cette ville porte en elle l’odeur du goudron, le chant des cordages et la patience des longues bâtisses. Ici l’histoire se lit au grain du bois, au pli des cartes et au souffle des navires. Viens écouter ma confession, entre arsenal et estuaire.
Acrostiche pour Rochefort
Ondes salées où la Corderie Royale déroule encore son fil d’eau
Colbert forgea l’arsenal en 1666, atelier des vaisseaux, mémoire et écho
Hymne des maîtres-voiles, l’Hermione reprend la mer en noble radeau
Ecumes d’huîtres et marchés, odeurs de sel, goudron et menthe sous le flambeau
Fort Boyard et Fort Lupin veillent l’estuaire, silhouettes veillant comme un château
Ombres du Musée national de la Marine, île d’Aix, et la route vers Oléron en tableau
Ruelles, festivals et artisans tissent le présent du port, mémoire et cœur chaud
Toujours viens, marche sur les quais: patrimoine, paysages, gastronomie et la mer en cadeau
Je t’aime comme on aime une ville que l’on visite et qu’on comprend: avec lenteur et étonnement. Rochefort est une promesse de vents, de cordages et de récits d’expéditions. Que tes pas suivent les quais, que tes yeux gardent les pierres et les embruns. Reviens, car chaque marée y raconte une histoire nouvelle.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: Poème-acrostiche lyrique, ton nostalgique et célébratoire.
Thèmes Abordés: amour de la ville, mémoire maritime, construction navale (Arsenal de Rochefort, Corderie Royale), monuments (Fort Boyard, Fort Lupin, Musée national de la Marine), artisans et festivals.
Atmosphère Évoquée: brume charentaise, senteurs de goudron et de sel, cri des mouettes, cloches et murmures du marché; dominante gris-bleu embrunée.
Invitation du Poète: venir visiter pour le patrimoine naval, l’artisanat local, les paysages côtiers et les traversées vers l’Île d’Aix et Oléron.