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Sestina

Sestina

En belle Provence, terre de luth et de rose, Arnaut, grand maître de l’art de l’amour, Fut le premier à composer des sestines pour conquérir le cœur de sa dame, Car elle était sourde aux strophes plus simples qu’il chantait, Et pour elle, il brisa les liens de la rime, Et dans cette mesure plus subtile, il cacha son chagrin.

‘Dure soit mes vers,’ s’écria Arnaut, ‘dur le chagrin Que ma dame, cette rose piquante et cruelle, Inflige à celui qui l’a fait vivre en rime !’ Mais à travers le mètre parlait la voix de l’Amour, Et tel un rossignol des bois sauvages, il chantait Celui qui pensait, dans des chants difficiles, apaiser son cœur.

Une sestina (italien : sestina, du sesto, sixième ; ancien occitan : cledisat) est une forme poétique fixe composée de six strophes de six vers chacune, généralement suivies d’un envoi de trois vers. Les mots qui terminent chaque ligne de la première strophe sont utilisés comme mots de fin pour chaque strophe suivante, en suivant un schéma de rotation défini. L’invention de cette forme est généralement attribuée à Arnaut Daniel, un troubadour de la Provence du XIIe siècle, et les premières sestinas furent écrites en occitan. Cette forme fut cultivée par ses confrères troubadours, puis par d’autres poètes à travers l’Europe continentale au cours des siècles suivants ; ils ont contribué à ce qui deviendrait la ‘forme standard’ de la sestina. Le premier exemple de cette forme en anglais est apparu en 1579, bien qu’elles aient été rarement écrites en Grande-Bretagne jusqu’à la fin du XIXe siècle. La sestina reste une forme poétique populaire et de nombreuses sestinas continuent d’être écrites par des poètes contemporains.

Le troubadour occitan Arnaut Daniel, considéré comme l’inventeur de la sestina, est connu pour son poème « Lo ferm voler qu’el cor m’intra », écrit vers 1200. Il se réfère à cette forme comme « cledisat », signifiant plus ou moins « entrelaçage ». Ainsi, Daniel est généralement considéré comme l’inventeur de la forme, bien qu’il ait été suggéré qu’il ait simplement innové une forme déjà existante. Néanmoins, deux autres sestinas troubadouriques sont reconnues, la plus connue étant « Eras, pus vey mon benastruc » de Guilhem Peire Cazals de Caortz.

La structure de la sestina, qui exige le respect d’un ordre strict et arbitraire, produit plusieurs effets au sein d’un poème. La sestina est composée de six strophes de six vers, suivies d’un tercet. Il n’y a pas de rime à l’intérieur des strophes ; au lieu de cela, la sestina est structurée par un schéma récurrent des mots qui terminent chaque ligne, une technique connue sous le nom de « répétition lexicale ». Dans la forme originale composée par Daniel, chaque ligne est de dix syllabes, sauf la première de chaque strophe qui est de sept. Le schéma que suivent les mots de fin est souvent illustré par les nombres 1 à 6 représentant les mots de fin de la première strophe. Chaque strophe successive prend son schéma basé sur un appariement descendant des lignes de la strophe précédente.

Le sixième strophe est suivie d’un tercet, connu sous le terme français envoi, ou le terme occitan tornada, ou, en référence à sa taille par rapport aux strophes précédentes, une « demi-strophe ». Il se compose de trois vers qui incluent tous les mots de fin des strophes précédentes. Ce schéma devrait suivre le modèle 2-5, 4-3, 6-1. Cependant, l’ordre des mots de fin de l’envoi n’est plus strictement appliqué.

Exemple de poème en français

Dans les jardins des souvenirs (1),
Les roses s’épanouissent (2),
Le vent murmure doucement (3),
Et le temps s’arrête ici (4).
Les étoiles dansent la nuit (5),
Éclairant nos âmes (6).

Dans ce poème, nous trouvons les mots de fin qui respectent le schéma de la sestina, où chaque mot se retrouve à la fin de chaque ligne dans un ordre défini. Les mots en gras (1 à 6) démontrent comment le schéma de répétition est intégré dans ce poème, montrant ainsi la structure rigoureuse du genre poétique de la sestina.

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