Sous le ciel du Caucase, la ville se tient comme une partition ancienne,
les ruelles gardent la mémoire des Shirvanshahs et des caravanes, parfumées de jasmin,
les tapis répondent aux minarets, et chaque pierre murmure une invitation.
Chant pour Shamakhi
Héritage du Shirvan, palais et chancelleries portent encore une splendeur chantée
Au long de la Route de la Soie, Yeddi Gumbaz veille, soies et épices enlacées
Musique du mugham, la mosquée Juma répond, minaret et prière en rosée
Au souk les tisseuses dessinent tapis où l’histoire se lit, main assurée
Kiosques et allées exhalent thé à la menthe et jasmin, vapeur doucement parfumée
Habitée et secouée par tremblements, la cité renaît, mémoire et force relevée
Immense est l’horizon du Caucase qui veille, paysage sauvage et apaisé
Viens entendre la ville qui reconstruit ses chants entre chaque fissure,
visiter ses monuments, toucher les tapis, goûter aux parfums d’épices et de thé,
partir au matin quand la brume donne aux pierres un voile de rêve retrouvé.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: poème en forme d’acrostiche, ton lyrique et sobre
Thèmes Abordés: amour pour la cité, mémoire historique, résilience après les tremblements, artisanat des tapis, héritage du Shirvan
Atmosphère Évoquée: ocres et gris d’encre, jasmin et épices, mugham lointain, brume du Caucase
Invitation du Poète: parcourir Shamakhi à pied, découvrir la mosquée Juma, la citadelle, le Yeddi Gumbaz et les ateliers de tissage