Se nourrissant de paix et d’immortel espoir,
Pressentant par instinct, acceptant par devoir,
Le but qu’il faut atteindre et la loi qu’il faut suivre ;
Si de ses passions, dont la mort le dÃĐlivre,
Il osait s’affranchir par un mÃĒle vouloir ;
Si, pour n’y point tremper sa lÃĻvre, il laissait choir
Le vin de voluptÃĐ qui le trouble et l’enivre !
Il n’aurait pas besoin d’un langage plus clair :
Les doux sons pourraient vibrer dans l’air,
Limpide expression de l’ÃĒme à l’ÃĒme unie ;
Et tous ses sentiments, sous l’Åil brillant du jour,
Libres, s’ÃĐpancheraient dans la seule harmonie,
Heureux se confondraient en un seul mot : Amour.
Extrait de:
1863, Sonnets et PoÃĻmes