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Soirs
Le poème ‘Soirs’ de Saint-Georges de Bouhélier nous invite à ressentir la mélancolie d’un soir troublé, vivant au rythme des cris et des sons citadins. Écrit à une époque marquée par des changements sociaux profonds, ce poème résonne avec une modernité encore palpable aujourd’hui. En évoquant la solitude et l’anxiété qui peuvent surgir à la tombée de la nuit, Bouhélier réussit à transmettre des sentiments universels qui touchent tous les lecteurs.
Gestes las de l’ennui dormant dans les rideaux… â Fatigues et rancÅurs ! â lourds passages d’autos Qui font dans le cristal embrumé des boutiques Voyager en chantant leurs flammes élastiques, â Voix qui tombent, voix qu’on étouffe sur le pas Des portes, voix de gens que l’on n’aperçoit pas !… Odeurs des trains, gras courants d’huiles des fritures Et léthargique paix des rouges devantures !…  C’est le soir, le soir trouble et triste qui revient, Un soir de fièvre plein de cris musiciens, Le soir qui fait vibrer les salles de bastringue Et qui, sous son drapeau d’astres dont les plis fringuent, Promène en languissant, par les mornes trottoirs, Son troupeau rose et blanc de femmes, dans du noir !  C’est le soir, le vieux soir malade qui s’voque… De derrière les murs d’une gare, de rauques Soupirs vous font penser à des retours de trains ? Quelque chose d’humain dans le vent vous étreint !… Des conciles de chats pleurent dans les ardoises, Le long des magasins des misères se croisent, Les étages ont allumé tous leurs carreaux. On voit des oiseaux d’or filer vers des châteaux… Sous les bleus becs de gaz de grands couples se cambrent… C’est le soir. Ah ! le soir lugubre ! C’est le soir Qui fait sortir avec leurs fards et leurs miroirs Les petites putains misérables des bouges, Des bouges à l’affût sous les lanternes rouges…
À travers ‘Soirs’, Saint-Georges de Bouhélier nous pousse à explorer notre propre relation avec la nuit, l’urbain et les émotions humaines. N’hésitez pas à découvrir d’autres œuvres de cet auteur fascinant ou à partager vos réflexions sur ce poème poignant.