Le poème ‘Soleil Dérisoire’ d’Anne Hébert se présente comme un cri d’alarme sur la condition humaine et les illusions de la liberté. Écrit au 20ème siècle, il s’inscrit dans une époque où les luttes sociales et les aspirations individuelles sont omniprésentes. Hébert utilise des métaphores fortes pour dépeindre une liberté déchue, régnant sur un paysage stérile, ce qui interpelle le lecteur sur la fragilité des idéaux.
Soleil jaune au poing
Elle s’appelle
Liberté
On l’a placée sur la plus haute montagne
Qui regarde la ville
Et les pigeons gris l’ont souillée
Jour après jour
Changée en pierre
Les plis de son manteau sont immobiles
Et ses yeux sont aveugles
Sur sa tête superbe une couronne d’épines et de fiente
Elle règne sur un peuple de tournesols amers
Agités par le vent des terrains vagues
Tandis qu’au loin la ville fumante
Se retourne sur son aire
Et rajuste les chaînes aux chevilles des esclaves.
À travers ‘Soleil Dérisoire’, Anne Hébert nous pousse à réfléchir sur la véritable nature de la liberté et les chaînes invisibles qui peuvent l’entraver. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de cette grande poétesse pour comprendre l’étendue de sa vision artistique.