Le Sonnet 51 de William Shakespeare est une œuvre emblématique qui explore les thèmes de l’amour et du désir face à l’éloignement. Écrit au 16ᵉ siècle, ce poème illustre la lutte émotionnelle de l’auteur pour retrouver son être cher. La profondeur des sentiments exprimés dans ce sonnet fait écho aux cœurs amoureux de tous les temps, rendant cet écrit toujours aussi pertinent aujourd’hui.
Ainsi mon affection sait excuser la fastidieuse lenteur de ma triste monture, quand je m’éloigne de toi: car pourquoi m’enfuirais-je en hâte des lieux où tu es? Avant que je revienne, il n’est pas besoin d’un train de poste. Oh ! quelle excuse ma pauvre bête trouvera-t-elle à cette heure du retour, où la vitesse extrême ne pourra que me sembler lente? Alors j’emploierais l’éperon, fussé-je monté sur le vent, car sa course ailée me paraîtrait immobile. Alors, pas de cheval qui puisse emboîter le pas avec mon désir; aussi mon désir, fait du plus pur amour, hennira-t-il, coursier idéal, dans toute l’ardeur de son élan; et mon amour, trouvant en lui-même l’excuse de mon haridelle, dira: Puisqu’en quittant l’être aimé elle allait si volontiers tout doucement, moi, je cours vers lui, qu’elle aille comme elle voudra! Extrait de: Traductions de William Shakespeare (Victor Hugo)
Ce poème nous pousse à réfléchir sur la nature intense de l’amour et sa capacité à transcender la distance. N’hésitez pas à plonger plus profondément dans l’œuvre de Shakespeare et à partager vos réflexions sur ce sonnet touchant.