Le Sonnet Ciii de Claude Garnier est un poème intemporel qui évoque la beauté de la nature et les émotions humaines à travers des métaphores puissantes. Écrit durant une période riche en poésie baroque, ce sonnet invite le lecteur à contempler l’harmonie qui se cache derrière les éléments naturels et les souffrances de l’âme. Garnier, souvent sous-estimé, mérite d’être redécouvert pour sa capacité à marier la forme et le fond avec une maîtrise rare.
Qui peut nombrer les herbes et les fleurs
Quand le
Soleil aus
Jumeaus se prezante,
Et les épis dont
Cerés est luizante,
Quand î’Ecrevisse ameine les chaleurs.
Qui peut réduire en nombre les fruits meurs
De l’Equinoxe, et la nége pezante
D’un
Capricorne à l’œillade cuizante,
Il peut nombrer à l’aize mes douleurs.
Et, les nombrant, il peut nombrer encore
Les paremens d’Iris et de l’Aurore
Et les brillans des étoiles des
Cieus.
Mais dénombrer les grâces d’Harmonie,
Quand d’un
Argus il auroit tous les yeux
D ne pouroit, car elle est infinie.
Ce poème nous pousse à réfléchir sur notre relation avec la nature et nos émotions intérieures. N’hésitez pas à partager vos impressions sur l’œuvre de Claude Garnier et à explorer davantage ses poèmes captivants.