Le ‘Sonnet Clxxix’ d’Anne des Marquets se distingue par sa profonde exploration de la résurrection de Christ, mêlant à la fois une réflexion spirituelle et une sensibilité poétique. Écrite à une époque où la foi chrétienne influence fortement la littérature, cette œuvre invite le lecteur à contempler les thèmes de la mort, de la résurrection et de la pureté du cœur. En utilisant des métaphores puissantes, Marquets nous pousse à réfléchir sur notre propre spiritualité et notre rapport au divin.
En un beau linceul blanc
Joseph * &
Nicodeme **
Viennent ensevelir de
Christ le digne corps,
Et d’onguents précieux l’embaument par dehors,
Combien qu’il donne odeur & force au baume mesme.
Puis en un tombeau neuf, que
Joseph pour soy-mesme
Avoit là faict bastir, ils inhument alors
Celuy-là seul qui peut ressusciter les morts,
Par son auctorité & puissance suprême.
Or qui de tout péché désire estre vainqueur,
Et des deux obtenir l’heureuse recompense,
D’onguent de charité doit oindre le
Seigneur,
Dont ses membres aussi ressentent l’influence :
L’ensevelir au drap de pure conscience,
Et nettement le mettre au tombeau de son cœur.
À travers ce sonnet, Anne des Marquets nous rappelle l’importance de la foi et de la pureté d’âme. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres pour découvrir la richesse de sa poésie et son engagement spirituel.