Le Sonnet III d’Antoine Girard de Saint-Amant est une œuvre captivante qui allie humour et réflexion poétique. Écrit au XVIIe siècle, ce poème reflète un esprit ludique tout en critiquant les conventions établies de la poésie. À travers des images vives et des jeux de mots savoureux, Saint-Amant nous invite à rire tout en méditant sur la nature même de la création poétique.
Fagotté plaisamment comme un vrai
Simonnet,
Pied chaussé, l’autre nu, main au nez, l’autre en poche,
J’arpente un vieux grenier, portant sur ma caboche
Un coffina de
Hollande en guise de bonnet.
Là, faisant quelquefois le saut du sansonnet,
Et dandinant du cul comme un sonneur de cloche,
Je m’égueule de rire, écrivant d’une broche,
En mots de
Pathelin, ce grotesque sonnet.
Mes esprits, à cheval sur des coquecigrues « ,
Ainsi que papillons s’envolent dans les nues,
Y cherchant quelque fin qu’on ne puisse trouver.
Nargue : c’est trop rêver, c’est trop ronger ses ongles;
Si quelqu’un sait la rime, il peut bien l’achever.
Ce poème unique nous pousse à apprécier le côté léger de la poésie, tout en nous rappelant que l’art peut aussi être un terrain de jeu pour l’imagination. Explorez davantage les œuvres de Saint-Amant et partagez vos réflexions sur son style distinctif !