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Sonnet Lxx
Le Sonnet Lxx de Jean de La Ceppède est un chef-d’œuvre de la poésie française qui plonge le lecteur dans une réflexion tragique sur la condition humaine. Écrit à une époque où la poésie était souvent un miroir des luttes internes et externes, ce poème souligne la douleur physique et l’impact du temps sur l’être humain. En s’attachant à l’humanité déchue, La Ceppède invite ses lecteurs à contempler la fragilité de la vie.
Voici l’homme, ô mes yeux, quel objet déplorable! La honte, le veiller, la faute d’aliment, Les douleurs, et le sang perdu si largement L’ont bien tant déformé qu’il n’est plus désirable*. Ces cheveux (l’ornement de son chef vénérable) Sanglantes, hérissés, par ce couronnement, Embrouillés dans ces joncs, servent indignement À son test ulcéré* d’une haie exécrable. Ces yeux (tantôt si beaux) rebattus, renfoncés, Resalis, sont, hélas ! deux soleils éclipsés, Le corail de sa bouche est ores jaune pâle. Les roses et les lys de son teint sont flétris : Le reste de son corps est de couleur d’opale, Tant de la tête aux pieds ses membres sont meurtris.
Ce sonnet nous rappelle la beauté éphémère de l’existence et la manière dont la souffrance façonne notre humanité. N’hésitez pas à explorer davantage les œuvres de Jean de La Ceppède et à partager vos réflexions sur ce poème touchant.