Le Sonnet Xcii de Jean-Baptiste Chassignet est une œuvre emblématique de la poésie française du 16ème siècle. Dans ce poème, l’auteur interroge l’essence de l’homme, opposant la surface fragile de son existence corporelle à la profondeur de son âme immortelle. Ce texte, riche en métaphores et en réflexions philosophiques, continue d’inspirer les lecteurs par sa vision de la vie, de la mort et de la résurrection.
Ce que tu vois de l’homme, homme, l’homme n’est pas, C’est seulement l’escorce et la coque fragile De l’ame incorruptible, immortelle, et subtile, Durant ce peu de temps qu’elle loge icy bas. En voulons nous esclorre et maugré le trespas, Devenir Citoyen de l’éternelle ville ? Rompons premièrement ceste prison servile, Foulons dessous les pies les terrestres appas. Ainsi, quand le Phénix aggravé de viellesse Se veut régénérer en nouvelle jeunesse, Soy-mesme il se bastit son nid et son tombeau, Se bruslant au Soleil ; un vert nait de sa cendre, Du vert un œuf, de l’œuf s’esclot un oiseau tendre, A l’autre tout pareil, mais plus jeune et plus beau.
En fin de compte, le Sonnet Xcii nous pousse à réfléchir sur notre propre mortalité et les possibilités de renaissance qui nous entourent. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Chassignet pour plonger plus profondément dans ses réflexions poétiques.