Le ‘Sonnet XII’ d’Étienne Durand offre une réflexion profonde sur le sommeil comme refuge contre la douleur de l’existence. Écrit dans un contexte où la souffrance humaine est omniprésente, ce poème interroge notre rapport à cette inaccessibilité du repos tant souhaité. Durand, par son écriture élégante, nous invite à plonger dans ses vers pour explorer les paradoxes du sommeil et de la vie.
Sommeil, dont les destins ont enrichy le monde,
Pour servir de relasche aux desplaisirs soufferts,
Si le galérien qui rame dessus l’onde
Peut reposer par toy dans les coups et les fers :
Si le pierreux peut bien d’une outrageuse sonde
Oublier par toy seul les sentimens divers :
Si le goutteux oublie une rage profonde
A l’heure que tu peux glisser dedans ses ners :
Si l’artisan pénible en toy seul se délasse,
Si par toy la douleur d’un jour à l’autre passe,
Pourquoy suis-je tout seul sans toy dessous les
Cieux ?
Pourquoy du bien commun n’ay-je point jouyssance ?
Ha,
Sommeil, je t’entends, tu monstre en ton silence
Que la mort, non pas toy, me doit fermer les yeux.
À travers ‘Sonnet XII’, Étienne Durand nous conduit à réfléchir sur le besoin universel de repos et les luttes intérieures. Ce poème reste un appel à reconnaître la douleur et à chercher l’apaisement. N’hésitez pas à explorer davantage ses œuvres ou à partager vos réflexions sur ce poème.