Le Sonnet Xlvi d’Étienne Durand constitue une exploration profonde du lien entre la nature et le cycle de la vie. Écrit au 16ᵉ siècle, ce poème met en lumière la beauté fugace des éléments naturels, tout en exprimant les tourments de l’âme humaine face à l’amour et à la perte. Loin d’être qu’une simple observation de la nature, ce sonnet invite à une méditation sur ce que signifie véritablement vivre et aimer.
Le feu devers le
Ciel s’eslève incessament,
Les eaux courent au sein de la mer poissoniere,
Et sans fin dessus nous la
Lune avec son frère
Reversent l’eau qu’ils ont tiré subtilement.
Les arbres qui de terre ont leur accroissement
Par le temps ou par feu retournent en poussière :
Et mesme ce grand
Tout fait d’un rien seulement
Ne sera plus qu’un rien en son heure dernière.
Enfin tout icy bas retourne dont il vient,
Et par ce seul retour le monde s’entretient :
C’est donc avec raison, ma cruelle
Uranie,
Tes yeux ayant causé mes ardeurs peu à peu,
Que mes vers provenus des ardeurs de mon feu
Retournent à tes yeux, dont ils ont pris la vie.
À travers ce sonnet, Durand nous rappelle que tout dans la vie est transitoire. Cela ouvre la porte à une réflexion sur notre propre existence et les relations que nous chérissons. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres d’Étienne Durand pour découvrir davantage de sa sensibilité poétique.