Le Sonnet XVIII d’Abraham de Vermeil est une œuvre fascinante qui interroge la dualité de l’âme et des désirs amoureux. Écrit au 17ᵉ siècle, ce poème met en lumière les conflits émotionnels liés à l’amour mortel et à la quête de l’immortalité. À travers ses vers puissants, Vermeil nous plonge dans une exploration poignante de la condition humaine, rendant ce poème intemporel et toujours pertinent.
Si mon ame est de feu, pourquoi n’est-elle esteincte
Par tant et tant de flots qui coulent de mes yeux ?
On te fait trop de tort,
Ode * audacieux,
De noyer dans la mer ton corps, ton cœur, ta feincte.
Et si l’ame est l’accord de ceste masse estreincte
Par les liens puissans qui flottent soubs les deux,
Galien di pourquoi tant d’objects soucieux
Discordans dedans moi ne l’ont encor desceinte ?
Mais l’ame est sans douter l’amome
Assyrien **,
C’est l’image naïf de nostre plus grand bien,
C’est le souffle immortel de la forme des formes :
Pourquoy te crains-je donc si je suis immortel,
O
Amour, qui n’es rien qu’un appétit mortel,
Diffamant les amants de cent playes difformes ?
En conclusion, ce sonnet invite à réfléchir sur les paradoxes de l’amour et de l’existence. Découvrez davantage d’œuvres d’Abraham de Vermeil pour plonger plus profondément dans ses réflexions sur l’âme et l’amour.