Le Sonnet Xxxix de Claude Malleville plonge le lecteur dans un univers émotionnel où la beauté de Philis se confronte à sa souffrance. Écrit au XVIIe siècle, ce poème s’inscrit dans la tradition de la poésie amoureuse, explorant des thèmes comme la beauté, la tristesse et l’inconstance du bonheur. Malleville réussit à capturer la dualité de l’être humain, mêlant désespoir et éclat.
Philis, les yeux en pleurs et le cœur en tristesse,
Implore le secours de notre charité
Et ne brille pas moins au fort de sa détresse
Qu’un astre qui reluit parmi l’obscurité.
Sa seule nudité découvre sa richesse.
Plus on voit de son corps, plus on voit de beauté.
Sa pompe est toute en elle et comme une déesse,
Elle doit son éclat à sa propre clarté.
Philis, belle
Philis, ornement de notre âge,
Ou change de fortune ou change de visage,
Ta disgrâce s’oppose à tes charmes vainqueurs.
On ne peut accorder tes faits et tes paroles,
Tu demandes sans cesse et sans cesse tu voles,
Et tes moindres larcins s’étendent sur les cœurs.
À travers cette œuvre, Claude Malleville nous invite à réfléchir sur la beauté éphémère et la complexité des émotions humaines. N’hésitez pas à explorer d’autres poèmes de cet auteur pour découvrir davantage de ses réflexions profondes sur l’amour et la douleur.