Sur l’océan des cieux, la nuit pose son voile,
Et le monde s’endort sous un souffle d’argent ;
Vois-tu cet astre pur, cette pâle étoile,
Qui veille sur mon cœur en rayon diligent ?
L’abîme des lointains sépare nos visages,
Mais l’âme n’a point peur de l’espace infini ;
Car par-delà les monts et les sombres rivages,
Dans ce miroir céleste, un regard est uni.
Je confie à la brise un baiser de lumière,
Pour qu’il touche ton front en ce calme instant ;
La lune est le témoin de ma foi tout entière,
Un phare dans la nuit pour l’amant patient.
Dors en paix, mon amour, car l’absence est un leurre,
Nos esprits enlacés bravent le froid du sort ;
Sous la même clarté, jusqu’à la douce heure,
Mon cœur bat près du tien, plus vibrant et plus fort.

