Le poème ‘Sur les Longues Veilles’ d’Antoine Godeau évoque la mélancolie et le désir de sommeil dans un univers silencieux. Écrit au XVIIe siècle, cette œuvre résonne encore aujourd’hui par sa sensibilité et sa compréhension des tourments intérieurs. Elle interroge notre rapport au sommeil, à la nature et à la souffrance, offrant une expérience poétique riche et intemporelle.
L’astre qui fait le jour dort dans le sein des eaux,
Un silence profond règne en toutes les plaines,
Et les zéphyres seuls par de faibles haleines
D’un petit tremblement agitent les rameaux.
On n’oit ‘ plus dans les bois les concerts des oiseaux,
Et l’aimable enchanteur des soucis et des peines,
Le sommeil, au doux bruit des paisibles fontaines,
Charme de ses douceurs et bergers et troupeaux.
Je suis seul qui pressé d’une douleur cruelle
Vois fuir de mes yeux le sommeil que j’appelle,
Les veilles m’ont conduit au bord du monument.
À quel joug la nature en l’homme est asservie
Il faut pour être heureux perdre le sentiment,
Et mourir chaque nuit pour conserver sa vie.
Ce sonnet nous rappelle combien il est essentiel d’accepter nos douleurs et de chercher le réconfort dans la beauté du monde, même dans les moments d’insomnie. Explorez davantage les œuvres d’Antoine Godeau pour découvrir des réflexions similaires sur la condition humaine.