Le poème ‘Sur un Insecte’ d’Alexandre Cosnard nous transporte au cœur d’une réflexion profonde sur la solitude et l’éphémérité de la vie. Écrit à une époque où la nature et ses mystères fascinaient, ce poème se veut une métaphore touchante de l’expérience humaine à travers le regard d’un coléoptère perdu dans la forêt. Découvrez comment Cosnard réussit à capturer l’essence de la solitude et la beauté fugace de l’existence.
Ce jour, premier septembre, un beau coléoptère
(Clytus arcuatus de Fabrice ou Linné)
Voltige soucieux. Ce tardif nouveau-né
Ne pourra découvrir aucun des siens sur terre.
Dans la grande forêt au multiple mystère,
De tant d’hôtes vivants Éden prédestiné,
Sur ses bûches de chêne il va, vient, condamné,
Pauvre être intempestif, à mourir solitaire.
Ses aînés au soleil ont vécu leurs instants ;
La génération entière est trépassée ;
Une autre, lui défunt, n’éclora qu’au printemps…
Tel que ce Clytus, l’homme à la haute pensée
Vit souvent sans écho, sans fraternel essor ;
Ses pareils ne sont plus ou ne sont pas encor.
L’œuvre de Cosnard nous pousse à réfléchir sur notre propre solitude et l’importance des connexions humaines. N’hésitez pas à explorer davantage ses autres poèmes pour enrichir votre compréhension de la nature humaine au travers de la poésie.