Je reviens aux jours où la brume enlace la ville et où chaque ruelle garde la mémoire des passages. Entre le port antique et les pierres des murailles, je compte les heures comme des vagues. Ce chant trace l’histoire des hommes et des pierres qui font respirer Trabzon.
Aux rivages, la ville répond
Recits d’Empire de Trébizonde, fresques de Sainte-Sophie veillant sous la voûte, mémoire qui répond à la mer.
Après 1461 la conquête nommée par Mehmed II ouvre un chapitre d’ombre et de lumière entre pins et mer.
Bazars d’épices, thés de Rize et noisettes, le marché murmure, les tasses tintent en cadence vers la mer.
Zéphyrs chargés de jasmin remontent des collines, effleurent le monastère de Sumela accroché aux rochers, souvenir et mer.
Ombres des murailles de la citadelle et des ponts anciens, échos de goélands et d’anciennes embarcations, tout revient à la mer.
Navires et caravanes, routes du thé et ateliers d’artisans, la ville tient son histoire entre montagne et horizon, et offre sa voix à la mer.
Que l’on vienne pour les fresques, Sumela ou le silence des collines, la ville offre ses routes et ses thés. Ici chaque pierre garde une histoire, chaque panorama appelle la mer. Pars, laisse Trabzon t’habiter comme un rivage qui ne demande qu’à être parcouru.
Clés de Lecture du Poème
Genre Poétique: poème-acrostiche en vers rimés, voix narrative et contemplative.
Thèmes Abordés: mémoire historique (fondation gréco-byzantine, Empire de Trébizonde, conquête ottomane de 1461), lieux sacrés et civils (Sainte-Sophie de Trabzon, monastère de Sumela, citadelle, bazars).
Atmosphère Évoquée: brumes de la mer Noire, parfums de jasmin et de thé, clapotis de la houle, marché en murmure, textures de pierre et de bois.
Invitation du Poète: revenir à la ville, écouter ses strates historiques, se perdre entre collines et port, goûter le thé et la vie quotidienne.