Le ‘Troisième Centurie – Sonnet’ d’Antoine Favre est une délicate méditation sur le rapport entre l’humilité humaine et la toute-puissance divine. Écrit à la Renaissance, ce poème aborde des thèmes profonds liés à la création, à la nature de Dieu et à la condition humaine. À travers des vers évocateurs, Favre nous invite à réfléchir sur la signification de l’existence et la place de l’homme dans l’univers.
Qu’il soit fait, disoit
Dieu, quand il créa le monde,
Il fut dit, il fut fait, le monde fut formé,
L’homme ne fust si tost fait de terre animé
D faut que par conseil la main de
Dieu le fonde :
Mais quel
Dieu trouva bon qu’une forme seconde :
Fist que l’homme second fust en mieux reformé,
Il advint autrement.
Un seul mot exprimé
Le forma dans les flancs d’une
Vierge féconde.
Et quel mot ?
Qu’il soit fait, mais par qui prononcé ?
Par la
Vierge.
Et comment ? d’une cœur humble, et
[forcé
Pour ne désobéir, d’en faire l’ordonnance :
O
Dieu, qu’elle t’ayt fait homme plus promptement,
Que tu ne fis
Adam, disons donc hardiment,
L’humilité fait plus que la toute-puissance.
Ce sonnet nous pousse à considérer l’importance de l’humilité dans notre quête spirituelle. En partageant vos pensées sur ce poème, n’hésitez pas à explorer davantage l’œuvre d’Antoine Favre et découvrir d’autres réflexions poétiques sur la condition humaine.