retrouver ces jours de grand vent
qui sculptaient ta chevelure
de sable et de sel
alors tu rejoignais mon antre
à pas lents
pour que j’admire ta coiffe
et ton allure étrange
tu ne parlais plus
tu faisais de grands gestes
le soleil dans ton dos
tu déplaçais les ombres
et je t’appelais Reine
je veux glisser mes mains d’enfant
derrière ta nuque
porter ton visage comme un calice
et danser en aveugle
je veux frôler ton pied
dans la poussière froide
et que ton rire me dévore
je veux dormir quand tu veilles
et que les chèvres dévalent la colline
pour annoncer le soir
je veux te voir partir et rester seul
pour recueillir
au son des cloches animales
les perles de sable et de sel
tombées de tes cheveux.
Extrait de:
2017, En Quête d’un Visage