Dans un monde où les frontières s’estompent entre le réel et le songe, où chaque souffle devient une couleur, une vallée se dresse, éphémère et indocile. C’est la Vallée des Mirages, tissée de brume et de rêves, où le temps s’accroche aux pétales des fleurs pour murmurer des légendes d’antan.
Au cœur d’une terre lointaine, baignée d’irréel,
S’étend la Vallée des Mirages, merveille éternelle.
Un havre de paix où l’écho des montagnes sibyllines,
Raconte l’histoire d’un monde aux facettes cristallines.
La brise y danse, effleurant de douceur les graminées,
Et l’aurore y dépose ses baisers illuminés.
Cascades de lumière, ruisselant à travers le feuillage,
Y dessinent un ballet, prélude d’un autre âge.
Ô, voyageur émerveillé, contemple ces vallées,
Toile de mirages où la terre et le ciel sont mariés.
Écoute le murmure des eaux vives de la fantaisie,
Serpentant entre les rocs comme mélodie infinie.
Les arbres, sentinelles drapées de vert et d’or,
Ouvrent leurs bras aux rêveurs, cherchant leur trésor.
Feuilles susurrant des contes peu à peu engloutis,
Dans l’étreinte tendre et folle du vent qui les unit.
Mais avance, car le chemin ne fait que commencer,
Et chaque pas t’invite à une douce étrangeté.
Les fleurs illuminent ta marche d’une douce candeur,
Tandis qu’elles s’épanouissent avec ardeur.
Soudain, apparition d’un palais de cristal sans pareil,
Éphémère et pourtant plus vrai que le soleil.
Ses portes s’ouvrent sur un monde de pure fascinations,
Laissant entrevoir des songes plein de vibrations.
Ici, les créatures d’éclat virevoltent avec grâce,
Elfes et nymphes, dans l’envolement d’une éternelle chasse.
La magie est reine et tisse son étoffe légendaire,
Dessinant des destins où se mêlent mythe et mystère.
Cherchant à percer les secrets de ce lieu enchanteur,
Tu approches d’une fontaine d’un bleu rêveur.
Son eau te murmure des mots d’une langue oubliée,
Celle de l’âme pure et des temps étoilés.
Les heures flottent, perdues dans la danse de ce monde,
Chaque seconde y est précieuse et abonde.
Le temps semble suspendu à chaque battement d’aile,
Un fil soyeux qui relie le passé à l’actuel.
Ah, l’amour y figure, peint sur les ailes d’un papillon,
Symbole de l’éphémère vécu avec passion.
Tournoiements aériens d’un bleu presque irréel,
Évoquant un sentiment à la fois tendre et cruel.
Par delà les collines, résonne le chant mélodieux,
D’une harpe céleste, sous les doigts d’un être radieux.
La musique s’envole, enjôleuse, invitant à la rêverie,
Un appel aux âmes errantes en quête de symphonie.
L’ombre d’une licorne, silhouette flamboyante se dessine,
Comme une esquisse d’une splendeur à peine devinée, divine.
Son regard croise le tien, et soudain tout devient clair,
Tu es l’invité d’un jour, dans ce monde où tout est éphémère.
Lorsque le crépuscule teint de pourpre la Vallée,
La réalité semble doucement te rappeler.
Mais garde en mémoire la magie de ces instants,
La Vallée des Mirages, où le cœur se fait vagabond fascinant.
Pour finalement, comprendre l’illusion d’un lieu si beau,
Est aussi nécessaire que l’eau l’est pour les roseaux.
Dans le reflet des mirages, la vie trouve son écho,
Et nous enseigne que tout change, rien n’est trop haut.
Car en chacun de nous sommeille une Vallée des Mirages,
Un jardin secret où bourgeonnent nos plus beaux paysages.
Il nous suffit de fermer les yeux pour y accéder,
Et laisser notre âme rêveuse se laisser emporter.