Le poème ‘Xlii – Sonnet’ d’Abraham de Vermeil invite le lecteur à plonger dans un univers où la beauté est exaltée par des métaphores somptueuses. Écrit à une époque où les thèmes de l’harmonie et de l’esthétisme prenaient une place prépondérante, ce sonnet présente un riche tableau sensoriel qui magnifie les traits d’une beauté idéale. Vermeil utilise des éléments naturels et précieux pour composer une image parfaite de l’amour et de la beauté, témoignant ainsi de l’influence des courants poétiques de son temps.
Puisque tu veux dompter les siècles tout-perdants
Par le rare portrait de ses grâces divines,
Frise de chrysoliths ses tempes ivoirines,
Fais de corail sa lèvre, et de perle ses dents;
Fais ses yeux de cristal, y plaçant au dedans
Un cercle de saphirs et d’émeraudes fines,
Puis musse * dans ces ronds les embûches mutines
De mille
Amours taillés sur deux rubis ardents ;
Fais d’albâtre son sein, sa joue de cinabre,
Son sourcil de jayet*, et tout son corps de marbre,
Son haleine de musc, ses paroles d’aimant;
Et si tu veux encor que le dedans égale
Au naïf du dehors, fais-lui un corps d’opale,
Et que pour mon regard il soit de diamant.
À travers ce sonnet, Abraham de Vermeil nous pousse à réfléchir sur notre propre perception de la beauté et sur l’amour idéal. Nous vous encourageons à explorer plus avant cet auteur fascinant et à partager vos réflexions sur cette œuvre poignant.