Le Nouvel Origène ou le Rut Vaincu est une œuvre marquante de Georges Fourest, écrivain du début du 20ᵉ siècle dont les écrits souvent controversés interrogent la nature humaine. Ce poème met en lumière la lutte entre le désir et la morale, dévoilant des images puissantes et des réflexions sur la sexualité masculine. À travers une prose audacieuse, Fourest nous plonge dans un monde où le désir est à la fois exaltant et destructeur.
Les effets de la castration sur les animaux sont connusĀ ; ils ne sont pas autres chez l’homme. Th. Ribot (Les maladies de la personnalité). Il avait ce jour-lĆ défloré mille vierges de diverses couleurs et, suivant les leƧons des Pentapolitains, huit cents jeunes garƧons parmi lesquels le fils ā€”Ā horreurĀ ! ā€”Ā de ses conciergesĀ ! Ā Mais il ardait toujours, ahanant, frénétique il investit des ours et des rhinocéros, des lynx, des sphinx, le dieu-serpent d’Abonotique, mais toujours il flambait sur le brasier d’éros Ā et toujours le désir mordait sa génitoire et vers le firmament l’orgueil ostentatoire de son membre viril se dressait. Ā«Ā Par MithraĀ !Ā Ā» Ā s’écria-t-il, Ā«Ā Ć´ rut générateur du monde, bĆ¢tard du vouloir vivre, Ć nous deux, rut immondeĀ !Ā Ā» Il dit, s’arma d’un bon rasoir et se chĆ¢tra.
Ce poème incite à la réflexion sur les tensions entre notre nature instinctive et nos aspirations morales. N’hésitez pas à explorer d’autres œuvres de Georges Fourest pour mieux comprendre cette voix unique de la poésie moderne.