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Élégie Sixième – Élégie

Écrite par Jean de La Fontaine, l’Élégie Sixième plonge le lecteur dans un univers de désespoir amoureux. Publiée au 17ᵉ siècle, cette œuvre captivante explore les complexités des sentiments humains, entre passion et angoisse de la perte. La Fontaine, connu pour ses fables, démontre ici son talent à aborder des thèmes profonds avec une sensibilité poignante, rendant ce poème toujours d’actualité.
Vous demandez, Iris, ce que je fais : Je pense à vous, je m’épuise en souhaits. Etre privé de les dire moi-même, Aimer beaucoup, ne point voir ce que j’aime, Craindre toujours quelque nouveau rival, Voilà mon sort. Est-il tourment égal ? Un amant libre a le Ciel moins contraire : Il peut vous rendre un soin qui vous peut plaire ; Ou, s’il ne peut vous plaire par des soins, Il peut mourir à vos pieds tout au moins. Car je crains tout ; un absent doit tout craindre ; Je prends l’alarme aux bruits que j’entends feindre : On dit tantôt que votre amour languit ; Tantôt qu’un autre a gagné votre esprit. Tout m’est suspect ; et cependant votre âme Ne peut si tôt brûler d’une autre flamme : Je la connais ; une nouvelle amour Est chez Iris l’œuvre de plus d’un jour. Si l’on m’aimait, je suis sûr que l’on m’aime ; Mais m’aimait-on ? Voilà ma peine extrême. Dites-le-moi, puis le recommencez. Combien ? cent fois ? Non, ce n’est pas assez : Cent mille fois ? Hélas ! c’est peu de chose. e vous dirai, chère Iris, si je l’ose, Qu’on ne le croit qu’au milieu des plaisirs Que l’hyménée accorde à nos désirs. Même un tel soin là-dessus nous dévore, Qu’en le croyant on le demande encore. Mais c’est assez douter de votre amour : Doutez-vous point du mien à votre tour ? Je vous dirai que toujours même zèle, Toujours ardent, toujours pur et fidèle, Règne pour vous dans le fond de mon cœur. Je ne crains point la cruelle longueur D’une prison où le sort vous oublie, Ni les vautours de la mélancolie ; Je ne crains point les languissants ennuis, Les sombres jours, les inquiètes nuits, Les noirs moments, l’oisiveté forcée, Ni tout le mal qui s’offre à la pensée Quand on est seul, et qu’on ferme sur vous Porte sur porte, et verrous sur verrous. Tout est léger. Mais je crains que votre âme Ne s’attiédisse et s’endorme en sa flamme, Ou ne préfère, après m’avoir aimé, Quelque amant libre à l’amant enfermé. FIN DES ÉLÉGIES
Cette élégie invite à une introspection sur les défis de l’amour et la peur de la séparation. Explorez davantage les œuvres de La Fontaine et découvrez comment il continue d’émouvoir à travers les siècles.

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