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Souhait
Le poème ‘Souhait’ d’Othon de Grandson, écrivain du Moyen Âge, est une ode au désir romantique et aux aspirations chevaleresques. Dans ce texte riche en émotions, l’auteur exprime ses souhaits les plus profonds envers sa dame, mêlant amour, noblesse et un profond respect pour l’honneur. Ce poème reste significatif car il offre un aperçu des valeurs médiévales tout en révélant les complexités des sentiments humains.
Il me convient par souhait conforter. Sans souhaiter ne pourroye ‘ porter, Au long aller, les griefs * maux que je port -‘. Bon est souhait qui fait au cœur déport * En souhaitant se peut un homme déduire *, Lui soulacer * et sans nul autre nuire. Et puisque j’ai des souhaits abondance, Et mon souhait ne fait à nul grevance *, Et j’ai si peu des autres biens d’Amour, Souhaiter veux sans faire nul demour *. Tout le premier souhait que je veux faire. S’il ne devait à ma dame déplaire, Je voudroye que je fusse, par m’âme, Pour homme tel comme elle est pour femme. Pareil à lui de tout amendement. Et mon cœur fût aussi entièrement En Dieu servir et faire bonnes œuvres. Comme le sien est à toutes heures. Et susse mon honneur tant aimer Et moi garder qu’on ne me dût blâmer. Et voudroye que je eusse ‘ la grâce D’être tenu en toute bonne place Pour aussi bon en enterin * de gens d’armes Comme on la tient pour belle entre les dames. Et fusse plein de volonté hardie Tant comme elle est pleine de couardie. Ni nul travail que je dusse souffrir Ne me grevît ni plus que le dormir. Et mon corps fût si grand et si puissant Comme le sien est faible et souffrant. Et me tenîce ‘ de jouter le métier * Tous aussi bien comme elle le dansier. Et me plaisît ‘ si bien mon honneur querre * Comme à lui ‘ plaît être loin de la guerre. Et aimasse les chevaleureux faits Tant comme elle aime les repos et les paix. Et voudroye que je fusse toudis *, En cœur, en fait, en pensée et en dits, Si gracieux comme elle est gracieuse, Et si courtois comme elle est dangereuse *, Si bel pour homme, si plaisant et si gent, Et tant aimé de toutes bonnes gens, Et fusse né en si grant gentillesse Et en mon cœur eùst ‘ tant de noblesse, Que tous mes faits fussent d’homme si fin *, Comme les siens sont parfaits féminins. Et fusse tant à la plaisance d’elle, Si bon, si bel, comme elle est bonne et belle, Et quand ces biens me seraient advenus, Que bon et biau * seroye devenu, Et suffisant en tous cas pour lui plaire, Je voudroye que mes quatre contraires, Danger *, Paour *, Refus avec Durté *, — Je l’ai souvent en devise porté Et ont souvent mon cœur teint et noirci — Fussent tournés en douceur et merci Et de merci en grâce et en pitié. Si tournerait ma douleur en santé Et muerait ma grief * irour * en joye. Et en la fin de mon souhait voudroye Que je fusse de ma dame choisi Pour son servant *, non mie * pour ami, Mais que ce fût ce samedi matin Pour ce qu’il est le jour de la saint Valentin.
À travers ‘Souhait’, Grandson nous invite à réfléchir sur nos propres désirs et aspirations. Ce poème intemporel résonne encore aujourd’hui, incitant chacun à explorer l’amour et la noble quête de perfection. N’oubliez pas de découvrir d’autres œuvres de cet auteur fascinant ou de partager vos impressions sur ce poème.