Le poème ‘Celles-ci’ de William Carlos Williams, extrait de l’anthologie de la poésie américaine, évoque avec une profondeur saisissante les thèmes de la solitude et du désespoir. Écrit pendant le 20ᵉ siècle, ce poème révèle la douleur inhérente à l’expérience humaine à travers une lente descente dans l’obscurité. L’auteur, reconnu pour sa capacité à capturer les subtilités de la vie quotidienne, utilise des images évocatrices qui restent pertinentes même aujourd’hui, faisant de cette œuvre une réflexion à la fois personnelle et universelle.
sont les sombres semaines sans espoir oÃđ la nature en sa nuditÃĐ ÃĐgale la sottise de lâhomme. LâannÃĐe plonge dans la nuit et le cÅur plonge plus bas que la nuit dans un vide balayÃĐ par les vents, sans soleil, sans ÃĐtoiles, sans lune, mais une lumiÃĻre ÃĐtrange â on dirait celle dâune pensÃĐe â allume un sombre feu, pivote pour sâallumer enfin dans le froid, puis expliquer à lâhomme ce quâil ne connaÃŪt pas, ni la solitude â pas de fantÃīme qui ne cherche lâÃĐtreinte â ni le vide, ni le dÃĐsespoir (tous deux gÃĐmissent, tous deux sifflent) parmi les ÃĐclairs et les bruits de la guerre ; les maisons aux chambres dont le froid consterne lâesprit, les Êtres aimÃĐs mais disparus, les lits qui sont vides, les divans humides, les chaises vacantesâĶ Quâon les cache, loin de lâesprit, quâon les laisse prendre racine et grandir, à lâabri des yeux et des oreilles jaloux â seuls, tout seuls, Tous, tous viennent creuser cette mine. Est-ce la souche dâun chÃĻque tirÃĐ sur la musique la plus douce? La source de poÃĐsie qui, voyant lâhorloge arrÊtÃĐe, dit : ÂŦ Lâhorloge sâest-elle arrÊtÃĐe, qui hier encore marchait si bien? Âŧ Puis elle ÃĐcoute lâeau qui jaillit du lac â dÃĐjà devenu pierre. Extrait de: 1956,; Anthologie de la PoÃĐsie AmÃĐricaine, trad. de lâamÃĐricain par Alain Bosquet, (Stock)
À travers les mots puissants de Williams, ce poème nous invite à contempler notre propre rapport à la solitude et au désespoir. En explorant ses œuvres, vous découvrirez d’autres réflexions sur la condition humaine. N’hésitez pas à partager vos impressions sur ce poème touchant.