Le poème ‘Le Paresseux’ d’Antoine Girard de Saint-Amant, écrivain du XVIIe siècle, nous transporte dans un univers de douceur et de léthargie. Dans ce poème, l’auteur évoque avec tendresse le délice de l’oisiveté, un thème cher à la littérature classique. À travers des métaphores saisissantes, il dépeint l’évasion des préoccupations du monde, nous encourageant à savourer les instants de repos loin des tumultes de la vie quotidienne.
Accablé de paresse et de mélancolie,
Je rêve dans un lit où je suis fagoté,
Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté,
Ou comme un
Don
Quichotte en sa morne folie.
Là, sans me soucier des guerres d’Italie,
Du comte
Palatin, ni de sa royauté,
Je consacre un bel hymne à cette oisiveté
Où mon âme en langueur est comme ensevelie.
Je trouve ce plaisir si doux et si charmant,
Que je crois que les biens me viendront en dormant,
Puisque je vois déjà s’en enfler ma bedaine,
Et hais tant le travail, que, les yeux entr’ouverts,
Une main hors des draps, cher
Baudoin, à peine
Ai-je pu me résoudre à t’écrire ces vers.
Ce poème nous rappelle l’importance de prendre du temps pour soi et de célébrer les moments de paresse. Explorez davantage les œuvres d’Antoine Girard de Saint-Amant ou partagez vos réflexions sur ce texte captivant.