Dans ‘Au Couchant’, Dominique Pagnier nous invite à découvrir un univers fascinant où se mêlent mystère et féminité. Écrit au cours du 20ᵉ siècle, ce poème dépeint une scène intime empreinte d’émotions complexes tout en évoquant des thèmes ancestraux tels que la beauté et la jalousie. L’auteur réussit à capturer des moments fugaces de la vie humaine, faisant écho à des expériences universelles et intemporelles.
«Sois plus mystérieuse!» dit la mère à la fille en lui ajustant un peigne d’os sur la nuque pour qu’elle plaise sous les éclaircies des soirs venteux de
novembre.
Et baissant la tête sous les mains expertes, la fille sent des choses silencieuses et sacrées suinter de toutes les parois de sa chair, et d’avance le jouir des jalousies qu’elle
suscitera.
Mais surtout lui monte l’angoisse délicieuse qu’a décrite en la ruine d’Éphèse une sibylle pour annoncer l’infection d’une vierge par quoi sombrera un dieu dès sa
venue.
Sinon la scène est très simple se passant sur le seuil d’une maison de mâchefer. Les rosiers taillés court au-dessus de la porte inspirent la terreur aux noctules. Juste la
matière du peigne gorgée du sébum de la chevelure brille parfois sous le couchant furieux signifiant une sympathie pour l’Abîme.
En conclusion, ‘Au Couchant’ est une œuvre qui interroge la dualité de la beauté et de l’angoisse qui accompagne la féminité. Ce poème, riche en images et en émotions, exhorte les lecteurs à plonger plus profondément dans l’univers de Dominique Pagnier. N’hésitez pas à explorer d’autres chefs-d’œuvre de cet auteur ou à partager vos réflexions sur cette pièce.