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Espoir perdu sous un pont sous la pluie

Sous un pont balafré par le temps, où la brume danse avec les reflets des réverbères, un peintre solitaire et une femme mystérieuse tissent une histoire d’amour et de désespoir. Leurs âmes se croisent dans un ballet de silences et de regards, jusqu’à ce que la pluie emporte leurs rêves dans les flots sombres. Ce poème explore la fragilité des espoirs, la beauté éphémère des rencontres et la mélancolie des adieux.
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Le Dernier Soupir du Pont aux Larmes

Sur le pont balafré que la brume enveloppe,
Un homme au manteau noir, spectre épris de pinceaux,
Contemple en frémissant les remous du fleuve taupe
Où se noient les reflets des réverbères faux.

Ses doigts, pâles roseaux tremblant sous la bourrasque,
Étreignent un carnet maculé de desseins
Où crèvent des couleurs comme un ultime casque
De guerrier vaincu par l’indifférence humains.

La pluie, lente complice en robe cristalline,
Tisse de fils d’argent son deuil prématuré,
Tandis qu’au loin s’étire une rue clandestine
Où chaque vitrine pleure un rêve déchiré.

Il attend. L’heure sonne, écho de cathédrale,
Quand surgit dans la nuit un pas léger et lent :
Une ombre féminine, silhouette aurorale,
Dont les yeux sont deux lacs où se meurt un volcan.

Depuis des mois entiers, en ce lieu de naufrage,
Ils viennent, sans un mot, partager leur secret :
Lui, déposant au sol quelque esquisse sauvage ;
Elle, effleurant du bout d’un gant ces brouillons frais.

Ce soir, pour la première fois depuis l’aube pâle
De leur étrange pacte aux non-dits obsédants,
La Dame au voile gris, d’une voix pastorale,
Laisse choir ces mots doux comme neige au printemps :

« Maître des ciels brisés et des âmes en cendre,
Vos traits tracent des ponts où mes peurs s’abreuvaient.
Mais l’astre qui guidait nos pas va se dissoudre :
Demain, je traverserai le fleuve… et disparaîtrai. »

Le peintre sent son cœur, fragile porcelaine,
Se fendre sous le poids d’un destin inhumain.
Sa main cherche en tremblant la soie d’une haleine,
Mais déjà s’éloignent les pas sur le chemin.

Il court, il tombe, il crie aux vagues apathiques :
« Reine des nuits d’angoisse où j’ai cru entrevoir
Un fragment d’éternel dans vos regards mystiques,
Pourquoi briser l’amour avant qu’il n’ait d’espoir ? »

La pluie redouble alors son chant mélancolique,
Tandis que sur les flots, sous un réverbère las,
Flotte un carnet ouvert où git un dernier crique :
Deux corps enlacés sous un pont qui s’effondrait.

Les jours suivants, on vit errer sur la chaussée
Un fantôme hurlant des vers à l’univers,
Peignant avec son sang des lunes éclipsées
Et des ponts suspendus au-dessus des hivers.

Puis vint le soir glacé où, tel un automate,
Il scella son chef-d’œuvre au bitume tremblant :
Un visage de femme en larmes d’écarlate
Que la pluie transforma en fleuve étincelant.

Quand les gendarmes vinrent chercher son corps morose,
Le fleuvre avait déjà lavé tout son chagrin.
Il ne resta du Maître et de son cœur verbose
Qu’une tache d’encre bleue… et l’ombre d’un défi.

Maintenant, quand la brume embrasse les pavés,
Certains jurent avoir vu, sous le pont maussade,
Danser deux silhouettes de pluie et de regret
Qui mélangent leur sang à l’encre des cyclades.

Mais nul n’ose s’attarder sur ces berges tristes
Où chaque écho répète un adieu sans merci,
Et où les amoureux qui passent le soir vite
Sentent pleurer dans l’air quelque espoir englouti.

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Dans la vie, certains ponts ne mènent nulle part, mais ils nous permettent de croiser des âmes qui, même brièvement, illuminent notre chemin. Ce poème nous rappelle que l’amour, même perdu, laisse une trace indélébile, comme une tache d’encre sur une page blanche. Et parfois, c’est dans ces traces que réside l’éternité.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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