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Mythe

Le poème ‘Mythe’ de Cesare Pavese, extrait de son recueil ‘Travailler fatigue’, plonge le lecteur dans une méditation profonde sur la transition du divin à l’humain. Écrit dans un contexte artistique et culturel riche du 20ᵉ siècle, ce poème évoque des thèmes universels tels que la nostalgie, la mortalité et la quête de sens. Pavese, influencé par ses propres luttes intérieures, crée une œuvre qui résonne encore aujourd’hui.
Un jour viendra oĂš le jeune dieu sera un homme,
sans souffrance, avec le sourire mort
de l’homme qui a compris. Le soleil lui aussi glisse au loin,
en rougissant les plages. Un jour viendra oĂš le dieu
ne saura plus oĂš ĂŠtaient les plages de jadis.
On s’éveille un matin : l’été est déjà mort,
dans les yeux grondent encore des splendeurs,
comme hier, et à l’oreille le fracas du soleil
devenu sang. Le monde a changĂŠ de couleur.
La montagne ne touche plus le ciel ; les nuages
ne s’amoncellent plus comme les fruits ; dans l’eau
pas un galet n’affleure. Un corps d’homme
se courbe pensif, oĂš respirait un dieu.
C’est la fin du grand soleil d’été et de l’odeur de terre
et de la route libre, animĂŠe par un peuple
qui ignorait la mort. On ne meurt pas l’été.
Si quelqu’un venait à disparaître, il y avait le jeune dieu
qui vivait pour les autres et ignorait la mort.
Sur lui, la tristesse n’était que l’ombre d’un nuage.
Son pas ĂŠtonnait la terre.
Maintenant,
la lassitude pèse sur les membres de cet homme,
sans souffrance : la calme lassitude d’une aube
ouvrant un jour de pluie. Les plages assombries
sur lesquelles jadis il n’avait qu’à poser son regard
ne connaissent plus le dieu. Et l’océan de l’air
ne revit plus au souffle. Les lèvres de l’homme
se plissent rĂŠsignĂŠes, pour sourire devant la terre.
Extrait de:
1979, Travailler fatigue (Gallimard)
À travers ‘Mythe’, Pavese nous invite à réfléchir sur notre propre humanité et les ombres qui y sont liées. Laissez-vous porter par ses mots et explorez davantage son univers poétique, ou partagez vos pensées sur cette magnifique réflexion sur la vie et la mort.

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