Dans ‘Causerie’, extrait des célèbres ‘Fleurs du Mal’, Charles Baudelaire nous plonge dans un monde où la beauté extérieure contraste avec la douleur intérieure. Écrit en 1857, ce poème préfigure les thèmes de mélancolie et d’esthétisme qui caractérisent l’œuvre de Baudelaire et résonne encore aujourd’hui, captivant le lecteur par sa profondeur émotionnelle.
Vous êtes un beau ciel d’automne, clair et rose !
Mais la tristesse en moi monte comme la mer,
Et laisse, en refluant sur ma lèvre morose
Le souvenir cuisant de son limon amer.
– Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme ;
Ce qu’elle cherche, amie, est un lieu saccagé
Par la griffe et la dent féroce de la femme.
Ne cherchez plus mon coeur ; les bêtes l’ont mangé.
Mon coeur est un palais flétri par la cohue ;
On s’y soûle, on s’y tue, on s’y prend aux cheveux !
– Un parfum nage autour de votre gorge nue !…
Ô Beauté, dur fléau des âmes, tu le veux !
Avec tes yeux de feu, brillants comme des fêtes,
Calcine ces lambeaux qu’ont épargnés les bêtes !
Extrait de:
Les fleurs du mal (1857)
En conclusion, ‘Causerie’ nous rappelle que la beauté peut être à la fois un refuge et une source de souffrance. Nous vous invitons à explorer d’autres œuvres emblématiques de Baudelaire pour découvrir davantage ses réflexions sur l’amour et la tristesse.