Dans son poème ‘Anthologie Poétique’, Béroalde de Verville nous invite à une réflexion profonde sur la beauté et la perception amoureuse. Écrit au 16ᵉ siècle, à une époque où l’apparence jouait un rôle prépondérant, ce poème interroge notre relation avec notre image et celle que les autres ont de nous. À travers des vers captivants, l’auteur explore comment l’amour authentique dépasse la superficialité des miroirs et touche l’essence même de l’âme.
Quand vous considérez en cette claire glace
De vos perfections les belles raretés,
Non, vous n’y voyez point cette parfaite grâce
Que tout œil reconnaît aux traits de vos beautés.
De quoi vous peut servir de savoir être belle ?
C’est cela que sans plus vous montre le miroir,
Mais dans le cœur amant qui vous est tout fidèle
Vous verrez vos beautés pour savoir leur pouvoir.
Votre œil beau roi des yeux ne se devrait pas plaire
Au rapport des miroirs bien souvent imparfaits,
C’est dans les yeux d’amour qu’il se faut satisfaire
Et voir dedans les cœurs le pouvoir de ses traits.
Voyez donc par mes yeux dans mon âme constante,
Voyez votre pouvoir sur mes affections,
Non comme en ce miroir qui ne vous représente
Que les traits passagers de vos perfections.
Mais
Belle, voyez-y, voyez-y donc ma
Belle,
Et vous y connaîtrez un effet merveilleux,
Regardez-y de près, vous me verrez fidèle,
N’avoir autre lumière en mon cœur que vos yeux.
De vos perfections les belles raretés,
Non, vous n’y voyez point cette parfaite grâce
Que tout œil reconnaît aux traits de vos beautés.
De quoi vous peut servir de savoir être belle ?
C’est cela que sans plus vous montre le miroir,
Mais dans le cœur amant qui vous est tout fidèle
Vous verrez vos beautés pour savoir leur pouvoir.
Votre œil beau roi des yeux ne se devrait pas plaire
Au rapport des miroirs bien souvent imparfaits,
C’est dans les yeux d’amour qu’il se faut satisfaire
Et voir dedans les cœurs le pouvoir de ses traits.
Voyez donc par mes yeux dans mon âme constante,
Voyez votre pouvoir sur mes affections,
Non comme en ce miroir qui ne vous représente
Que les traits passagers de vos perfections.
Mais
Belle, voyez-y, voyez-y donc ma
Belle,
Et vous y connaîtrez un effet merveilleux,
Regardez-y de près, vous me verrez fidèle,
N’avoir autre lumière en mon cœur que vos yeux.
Ce poème est une invitation à voir au-delà des reflets superficiels et à apprécier la véritable beauté intérieure. Explorez d’autres œuvres de Béroalde de Verville pour découvrir ses réflexions poignantes sur l’amour et la perception.