Amour,
O penser, ô désirs pleins de flame,
Une
Dame un object un brasier que je sens
Me blesse me nourrit conduit mes jeunes ans
A la mort, aux douleurs, au profond d’une lame :
O
Amour,
O penser, courez tost à
Ma
Dame,
Addressez racontez monstrez comme presens
A son cœur à son âme à ses yeux tout puissans
Mes passions, mes maux, les douleurs de mon âme :
Poussez faites luy voir forcez sa résistance
Sa beauté sa rigueur et sa fiere constance
A plaindre à souspirer à recognoistre mieux
Les douleurs les ennuis les extrêmes supplices,
Que j’ay que je nourris que je tiens pour délices,
En aimant, en pensant, en désirant ses yeux.