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Le Jardin des Adieux Éternels

Dans ce poème poignant, un soldat revient dans un jardin autrefois empli de vie et d’amour, mais désormais hanté par les ombres du passé. Entre les roses fanées et les allées silencieuses, il rencontre une silhouette évanescente, symbole des adieux jamais prononcés. Ce texte explore les thèmes de la mémoire, de la perte et de l’éternel regret, invitant le lecteur à méditer sur les cicatrices laissées par le temps et la guerre.
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Le Jardin des Adieux Éternels

Au seuil du jardin clos où les roses fanées
Guettent l’ombre des pas qui troublent leur sommeil,
Un soldat, drapé dans les lambeaux de soleil,
S’avance, son regard perdu dans les années.

Ses mains, jadis sculptées pour l’étreinte ou l’épée,
Tremblent comme un feuillage effleuré par l’hiver.
Le temps a ciselé son visage sévère
Où la guerre a semé des sillons de pensée.

Il cherche entre les buis, sous les arceaux de lierre,
Le parfum d’un matin qui ne reviendra plus :
L’écho d’un rire clair, des rubans irrésolus
Dans les cheveux d’argent que berçait la lumière.

Soudain, au détour d’un sentier de mémoire,
Une silhouette émerge, pâle comme un lys.
Son voile flotte au vent, fragile et presque impoli,
Tissé de tous les silences que l’absence broie.

« Ô toi qui fis de ces bosquets notre royaume,
Reconnais-tu l’éclat terni de nos printemps ? »
Sa voix est un soupir que le crépuscule étend,
Mêlant l’ambre du soir aux cendres d’un royaume.

Lui, tend vers elle un bras que la douleur alourdit :
« Comment aurais-je pu oublier la fontaine
Où nos songes dansaient, reflets d’âmes en peine,
Et ce banc de granit où ton nom fut écrit ?

Mais vois : l’if a mordu la margelle de pierre,
Les narcisses ont bu les larmes de la terre,
Et l’horloge de buis, gardienne des mystères,
Ne scande plus que l’heure immobile de la guerre. »

Elle effleure une rose au cœur déjà flétri :
« Nos saisons ont tourné sans tes mains pour guide.
Le gel a dévoré les graines de jasmin…
— Je les avais pourtant serrées contre mon sein,
Sous les plis d’un drapeau qui mentait à l’aurore. »

Un frisson trouble l’eau des bassins endormis.
Il veut saisir sa robe au bord de la volute,
Mais le tissu se fond en brumes absolues,
Comme s’évaporent les promesses à demi.

« Ne fuis pas ! Laisse-moi déchiffrer ton visage,
Y chercher la chanson que j’emportai au front…
— Les miroirs de la source ont oublié mon nom.
Tu parles à un songe échappé de l’orage.

Chaque nuit, le jardin recompose mes traits
Aux pétales tombés des camélias morts.
Ma jeunesse n’est plus qu’un bouquet de remords
Dont tu respires l’ombre en fermant les paupières. »

Il comprend alors, dans un cri sans écho,
Que l’âme devant lui n’est qu’une ombre fidèle,
Spectre des jours perdus que le canon appelle
À danser avec eux dans le bal des regrets.

« Pourquoi m’avoir guidé jusqu’à ces portes closes ?
— L’adieu qui ne put se dire entre les balles
Réclamait un décor à la mesure de son mal :
Un écrin de silence où s’abreuver des roses.

Pars maintenant. Les clés rouillées de notre enfance
Viennent de refermer leur cercle de douceur.
Le lierre a déjà scellé nos deux coeurs en sueur…
— Et si je reste ici, prisonnier du silence ?

— Tu deviendras alors ce soldat de plomb
Qui monte éternellement la garde aux portes du vide,
À compter les fourmis sur les dalles humides
Et les pas de la mort qui valsent sur les ponts. »

Un vent mordant s’élève, arrachant aux charmilles
Les derniers mots perdus de leur amour défait.
Elle n’est déjà plus qu’un souffle de regret
Qui se fond dans la nuit comme une vieille ordalie.

Le jardin tout entier se met à reculer,
Les allées devenant cicatrices du temps,
Les statues penchées en pleurs de marbre blanc
Effaçant peu à peu leur visage altéré.

Il tombe à genoux dans les herbes folles
Où jadis ils lisaient des vers à demi-mot.
Ses doigts creusent la terre en quête d’un dépôt :
Une bague sans pierre, un ruban, une molle

Feuille de tilleul séchée entre des pages saintes.
Mais le sol ne rend rien que des cailloux muets.
Alors il se relève, lentement, achevant
De sceller son destin aux portes de l’étreinte.

Désormais, chaque automne, quand les vents d’occident
Arrachent aux bouleaux leurs robes de lumière,
On dit qu’une silhouette en habit de poussière
Erre entre les tombes de roses, cherchant

Dans le bruissement des branches condamnées
L’accent d’une voix chère éteinte par la guerre,
Tandis que le jardin, tel un coeur de pierre,
Continue de fleurir pour des amours damnées.

Et sur le banc de granit où s’écrivait leur histoire,
Le lichen dessine un mot que nul ne peut lire :
Éphémère reflet d’un bonheur qui s’étire
Avant de s’effacer dans la mémoire noire.

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Ce poème nous rappelle que les jardins de nos vies, bien que marqués par les épreuves, continuent de fleurir pour ceux qui osent y chercher un sens. À travers les allées du temps, chaque pas est une invitation à se souvenir, à pardonner et à accepter l’éphémère beauté de l’existence. Que ce jardin des adieux éternels vous inspire à chérir les moments présents, car ils sont les graines des souvenirs de demain.
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Auteur: Jean J. pour unpoeme.fr

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