Les arabesques de l'émotion
Dans le creuset de l'aube, où le ciel se dévoile,
Une mélodie s’élève, d'une douceur infinie,
Réveillant les cœurs en sommeil, éternel éveil,
Les premières lueurs dessinent les contours de nos rêves.
Là, sous l’infini voile azuré, se tracent des arabesques,
Peintures éphémères d’une nature oublieuse de ses propres chefs-d’œuvre.
Chaque souffle de vent, chaque frémissement des feuilles,
Raconte une histoire différente des émotions enlacées.
À l'horizon, où le soleil embrasse tendrement l'océan,
Les vagues, dans leur perpétuel ballet, murmurent des secrets anciens,
Chaque flot porte en lui une part de nos joies, de nos peines,
Des échos de rires perdus, de larmes discrètement versées.
Les saisons se succèdent, langage universel de changement,
Fleurs de printemps éclosant en promesses, en potentiel,
Été flamboyant, diapason de passions, de coeurs enflammés,
Automne mélancolique, feuilles dansantes aux couleurs de séparation,
Hiver, doux silence, blanc manteau sous lequel tout sommeille, se renouvelle.
Au sein de cette nature, miroir de nos âmes tumultueuses,
Se trouve l'essence même de l'émotion, fluide, insaisissable.
Parfois douce caresse, souvent déchirement abyssal,
Elle sculpte en nous des paysages d'une complexité inouïe.
Dans les profondeurs de l’esprit, des pensées en émergence,
Comme des gouttes d’eau sur la toile vierge de notre existence,
Formant ruisseaux, rivières, torrents impétueux,
Chaque idée, chaque sentiment, s’étend, se propage, métamorphose.
Les mots tentent, maladroitement parfois, d’en capturer l'essence,
Tisseurs de récits, bâtisseurs de ponts entre les âmes solitaires.
Dans la danse des lettres, dans l'agencement des sons,
Se cache une quête éternelle, celle de l’expression pure, inaltérée.
Et parfois, dans un murmure presque imperceptible,
Une phrase, un vers, atteint la perfection de l’émotion brute.
C’est là, dans ce moment d’éternité suspendue,
Que l’on touche, du bout des doigts, à l’indescriptible beauté du monde.
Ainsi se déroule l'odyssée des cœurs aventuriers,
Naviguant sur les mers tumultueuses de l'existence,
Cherchant dans chaque lever de soleil, dans chaque sourire partagé,
Un sens, une résonance, un frisson d'union avec l'univers.
Car c’est dans l’effleurement, dans l’éphémère contact,
Que réside la véritable essence de la vie, fragile et éphémère.
Chaque instant est un joyau précieux, une arabesque dans le temps,
Une célébration de l'émotion, dans sa splendeur, dans sa douleur.
À travers les saisons de l’âme, dans les jours de lumière comme dans les nuits sombres,
Il nous est donné de tisser, de nos propres mains, le tableau de notre existence.
Que chaque pinceau trempé dans le spectre de nos émotions,
Peigne des arabesques d'espoir, d'amour, de rêves sans fin.
Et lorsque l’horizon s’embrase dans l’ultime lumière du crépuscule,
Que les étoiles, une à une, se dévoilent dans le firmament,
Puissions-nous regarder en arrière et voir, dans le sillage de nos pas,
Une symphonie d’arabesques de l’émotion, témoins silencieux de notre passage.
Que ce poème soit une ode à la richesse de nos cœurs battants,
Un rappel que, dans le tumulte de nos vies, réside une beauté indomptable,
Dans l’entrelacement de nos joies, de nos peines,
Dans la danse infinie de nos âmes avec les arabesques de l'émotion.
