L’aube soulève, au loin, son voile de saphir,
Et l’or du jour naissant vient dorer ton visage ;
Tu dors, et je contemple, avant de te chérir,
Ce calme olympien, ce céleste paysage.
Le rossignol se tait pour laisser place au vent,
Qui fait frémir la feuille où perle la rosée ;
Mon cœur s’éveille aussi, joyeux et plus vivant,
Devant ta beauté pure et ton âme apaisée.
L’arôme du café, parfum de nos matins,
S’élève doucement vers l’azur des fenêtres ;
Je pose un baiser pur sur tes yeux, ces écrins,
Pour éveiller l’amour qui lie nos deux êtres.
Ouvre tes cils pesants, ô ma tendre moitié,
La lumière t’attend, radieuse et féconde ;
C’est l’heure de s’aimer, sous le ciel d’amitié,
Et de goûter ensemble aux délices du monde.
Dans ce poème, le réveil n’est pas une simple routine, mais une renaissance. En adoptant le rythme noble de l’alexandrin, nous élevons le geste banal du matin — l’odeur du café, le premier regard — au rang de rituel sacré. C’est une invitation à voir la lumière du jour non pas comme une contrainte, mais comme une nouvelle chance d’aimer.