Le silence est un froid qui glace nos maisons,
Et l’écho de ma voix se meurt dans la pénombre ;
J’ai laissé la colère obscurcir la raison,
Pour noyer notre azur sous un voile trop sombre.
Pardonne ces mots vains, ces fureurs passagères,
Qui, tels des traits de feu, ont blessé ta douceur.
Mon âme est à genoux, tremblante et solitaire,
Cherchant le chemin pur vers l’oubli de l’erreur.
Brisons ce mur d’orgueil, cette vitre de glace,
Où se cognent nos fronts sans jamais se toucher ;
Je ne veux que tes bras, cet unique palace,
Où mon esprit chagrin sait enfin se cacher.
Accepte ce remords comme une humble offrande,
Un rameau d’olivier sur la mer des douleurs.
L’amour est le seul roi qui jamais ne commande,
Qu’il sèche de tes yeux l’amertume et les pleurs.

