Le lion peureux
Dans le creux d’une vallée oubliée par le temps,
Où le vent murmure à l’oreille des géants,
Se dresse, sous un ciel d’or et de velours,
L’histoire d’un lion, éloigné de ses amours.
Né sous l’éclat d’une lune pleine d’équivoques,
Son rugissement, plutôt qu’éveiller, évoque
Les douces mélodies d’un monde moins féroce,
Où la peur ne serait que poussière et roche.
Il erre dans la savane, silhouette de doutes,
Parmi les herbes hautes, chassant les ombres, toutes.
Ses pas, empreints d'une majesté confuse,
Témoignent d'une bravoure qui s'excuse.
Dans un royaume où la force est roi,
Le voilà, paradoxe vivant, que voit-on en toi ?
Un cœur battant, sous une crinière d’ébène,
Cherchant non pas à conquérir, mais à aimer, à peine.
À l’abri du regard des bêtes et des hommes,
Il questionne l’étoile qui sur son berceau somme.
Est-ce dans la tendresse que réside sa légende ?
Ou doit-il succomber à la vie, grande et grande ?
Son reflet dans l’eau, un soir de pleine lune,
Lui dévoile la beauté de sa propre infortune.
Non pas roi déchu, mais prince d’un autre genre,
Qui trouve dans l’atypique, son véritable antre.
Autour de lui, la nature s’exprime et s’enchante,
D’un courage différent, celui qui transplante
La peur par l’amour, l’ignorance par la connaissance,
Faisant de sa différence, une danse, une cadence.
Il apprend à embrasser son ombre et sa lumière,
À rugir sa vérité, forte et singulière.
Et dans la quête de son essence véritable,
Il découvre l’immensité de son cœur, inébranlable.
Alors que le jour cède à la nuit, et que la nuit sombre,
Un chant s’élève, puissant, sans nombre.
Le lion peureux, autrefois perdu dans ses pensées,
Marche désormais fier, par les étoiles guidé.
Car il a compris que dans chaque peur se cache,
Une force inouïe, un chemin, une tâche.
Et que lever les yeux, c’est déjà affronter,
Les tempêtes intérieures, prêtes à éclater.
Dans l’écho de ses pas, la savane s’éveille,
À l’idée qu’être différent, c’est être merveille.
Chaque créature, de la plus petite à la plus grande,
Raconte désormais l’histoire qui nous apprendra.
Que l’audace n’est pas de rugir le plus fort,
Mais de trouver en son cœur, un port.
Un lieu où la peur rencontre la lumière,
Pour ensemble créer, une aube nouvelle, claire.
Ainsi se termine l’odyssée de notre lion,
Qui, de peureux à sage, a traversé les saisons.
Laissant derrière lui, un sillage d’étoiles,
Pour que d’autres suivent, sans craindre la voile.
En ce lieu où la langue forge des mondes nouveaux,
Chacun peut se voir, non comme un écho,
Mais comme une voix unique, vibrante et profonde,
Capable de briser les chaînes, et d’embrasser le monde.
Et si ce poème tisse des liens invisibles,
C’est pour rappeler, d’une façon indicible,
Que dans l’immensité de notre quête intérieure,
Se trouve la clé, l’amour, la peur, le cœur.
Le lion peureux n’est plus, mais l’histoire perdure,
Comme un phare dans la nuit, pure et sûre.
Elle nous appelle à reconnaître notre force,
Sans jamais cesser de chercher, d’être à l’écoute.
Car la véritable aventure ne réside pas,
Dans la conquête du monde ou de combats,
Mais dans l’exploration de notre propre infinité,
La découverte des paysages de notre identité.
Que cette épopée inspire ceux qui la liront,
À trouver en eux la lumière, le son.
Le courage de s’aimer, dans leurs peurs, leurs doutes,
Et de marcher vers l’horizon, où tout s’écoute.
Ainsi s’achève notre conte, riche et profond,
Porteur d'espoir, de rêves, d'un monde au-delà des monts.
Laissez votre cœur s’ouvrir et votre esprit s’envoler,
Car dans chaque fin se trouve un nouveau chemin à explorer.
