La marmotte qui aimait le café
Dans le bleu naissant du matin, sous l'éclat pâle d'un soleil timide,
Une histoire s'éveille, délicate, un récit encore inédit.
Une marmotte, au poil lustré par la rosée, émerge, espiègle et vive,
Portée par un étrange désir, un amour insolite pour le café,
Qui dans les veines du monde coule, amer et doux, alternativement.
I. L'éveil
À l'orée du bois, où la brume danse encore en couronnes flottantes,
Elle découvre, émerveillée, l’ambre élixir dans une tasse oubliée.
Son nez frémit, ses yeux pétillent, délicieuse découverte enchantée,
Et d’une lèvre prudente, elle goûte à ce nectar, pour elle, nouveau.
"Ainsi donc," murmure-t-elle, "voilà ce qui réveille les hommes."
II. Le voyage
Animée d'une passion nouvelle, elle quitte son terrier,
Traçant son chemin à travers champs et forêts,
En quête du café, cette potion qui désormais la hante.
Elle traverse vallées et montagnes, sous le ciel aux mille nuances,
Rencontrant d'autres âmes, buveurs de café et de rêves.
III. La découverte
Au gré de son périple, elle apprend les secrets de l'arôme,
Depuis les baies rouges, cachées sous un feuillage d'émeraude,
Jusqu'à la danse du moulin, qui chante sous le poids des grains.
Elle découvre l’art du torréfacteur, maître du temps et de la flamme,
Transformant les grains verts en perles noires, empreintes de destin.
IV. La réflexion
Assise au sommet d'une colline, le monde s’étendant à ses pattes,
La marmotte contemple l'horizon, tasse fumante entre les pattes.
Elle pense aux hommes, à leur quête incessante de perfection,
Dans une tasse de café, dans la vie, dans la nature même.
"Et si le café," songe-t-elle, "était une métaphore de l'existence ?"
V. L'enseignement
Car en chaque tasse, une histoire : terroirs, saisons, mains laborieuses.
Dans chaque gorgée, un voyage : de la terre à l'esprit, du corps au cœur.
La marmotte, philosophe de la forêt, voit plus loin que le goût,
Elle voit la connexion, la toile tissée entre tous les êtres,
Le café, un vecteur d'histoires partagées, de moments suspendus.
VI. Le retour
De retour en sa demeure, riche de ses découvertes et rencontres,
Elle repense au chemin parcouru, à la transformation opérée.
Non plus simplement créature des sous-bois, mais exploratrice,
Porteuse de récits, un pont entre les mondes du café et de la forêt.
Conclusion
Ainsi, au cœur de la nuit, sous le scintillement des étoiles,
La marmotte, désormais gardienne d'une vérité universelle,
Découvre que l'amour du café, bien plus qu'une simple affection,
Réside dans la quête de compréhension, dans le désir de connexion.
Un verre, un geste, une parole, tous liés par le fil délicat du café.
Avec chaque aube, elle s'éveille, désormais amie du jour naissant,
Et dans le silence, savoure son café, réfléchissant aux liens invisibles
Qui unissent les cœurs, les esprits, à travers les plaines et les bois.
La marmotte qui aimait le café, messagère entre les mondes,
Nous rappelle, avec une douce sagesse, que dans la simplicité réside l'essence
De la vie, tendre et complexe, riche de chaque instant partagé.
Dans ce poème, l'insignifiant devient monumental,
Un grain de café, symbole de notre propre voyage :
Explorer, découvrir, connecter,
Et finalement, trouver la beauté dans notre quête commune
D'un monde tissé de compassion, de compréhension et d'amour.
