L'escargot farceur
Dans le jardin de l'éternité, sous la voûte céleste illuminée,
Se cachait un escargot farceur, aux idées illuminées.
Sa coquille, un univers, peuplé de rêves et de secrets,
Lui, voyageur immobile, rêvant sous le feuillage discret.
Par des chemins de terres et des sentiers de pluie,
Il traçait sa route, lentement, sans bruit.
Sa maison sur son dos, un monde à porter,
Dans chaque spirale, une histoire à conter.
Sur sa route, des pétales et des trésors cachés,
Des perles de rosée comme des étoiles, à ses yeux attachées.
L'escargot farceur, dans son sillage laissait,
Une trace d’argent, un chemin étoilé.
À l'aube, quand le monde encore sommeillait,
Il rencontrait la lune, complice dévoilée.
"Dis-moi, lune rieuse, quels mystères as-tu à partager ?
Dans ton silence, quels désirs viens-tu exaucer ?"
La lune lui répondait, dans un souffle argenté,
"Vois-tu petit, chaque nuit est un monde à inventer,
Les rêves sont des ponts, entre réalité et féerie,
Et toi, petit escargot, tu es le gardien de cette magie."
Ainsi, chaque nuit, sous la lueur lactescente,
Le farceur vagabondait, l'âme en liesse, l'esprit en transe.
Il voyait des jardins suspendus, des forêts enchantées,
Des rivières de lumière, et des océans d'étoiles semés.
Mais le jour venait, et avec lui, le grand éveil.
Les couleurs explosaient, dans un ballet sans pareil.
L'escargot, émerveillé, observait le cycle infini,
De la vie, de la mort, de la renaissance, ainsi soit-il.
"Quelle farce, se dit-il, que cette ronde incessante,
Où chaque être, chaque chose, à chaque instant se réinvente.
Suis-je le seul à voir ? Suis-je le seul à savoir,
Que dans chaque fin, se cache un nouveau départ?"
Alors, dans son cœur, une idée a germé,
Une farce, la plus belle, qu'il allait concocter.
Il inviterait les hommes, ces créatures si pressées,
À ralentir, à observer, les merveilles cachées.
Il déposerait sous leur pas, des trésors à découvrir,
Des instants de beauté, pour les inviter à s'épanouir.
Il leur montrerait que dans chaque moment, même le plus petit,
Se cache un infini, un miracle méconnu, un pure esprit.
Et chaque soir, avant que le monde ne sombre dans le rêve,
Il partirait en quête, son fardeau léger, son âme en sève.
Il répandrait autour de lui, des graines d'émerveillement,
Pour qu'à leur tour, les hommes deviennent des enfants.
La farce de l'escargot n'était pas de tromper,
Mais d'ouvrir les yeux, d'apprendre à regarder.
Au-delà des apparences, au cœur de l'éphémère,
Se trouvent les vérités, les plus belles, les plus sincères.
Ainsi se clôt l'histoire du petit escargot farceur,
Qui de sa lenteur faisait naître le bonheur.
Dans le jardin de l'éternité, il continue de tracer,
Une route d’étoiles, une ode à la beauté.
Et si parfois, dans la hâte de nos jours pressés,
Nous sentons une brise légère, un souffle caressé,
Peut-être est-ce l'escargot, dans sa mission engagé,
Nous rappelant que la vie, c'est l'art de s'émerveiller.
Dans la langue des poètes, son aventure est contée,
Un voyage à travers l’âme, l’existence illuminée.
L'escargot farceur, de son pas lent et sûr,
Nous enseigne l’importance de vivre au présent, pur.
Et c'est ainsi, que dans le murmure des feuilles,
L'écho de sa sagesse subtilement nous effleure et veille.
Que son chemin croise le nôtre, ou que nous marchions seul,
Son message d'émerveillement reste éternel et actuel.
Laissez-vous guider par l'escargot farceur,
Dans ce jardin de vie, ouvrez votre cœur.
Cherchez les merveilles, les douceurs infinies,
Et dans chaque spirale, découvrez un nouveau mystère embelli.
