Le pigeon voyageur qui avait le mal de l'air
Dans un azur infini, s’élance un être singulier,
Un pigeon voyageur, rêveur mais prisonnier.
Il rêvait de contrées lointaines, de déserts dorés,
Mais souffrait du vertige, des hauteurs effrayées.
Ses ailes, pourtant fortes, battaient avec hésitation,
Cherchant dans l’immensité une improbable libération.
Dans l’éclat du soleil, sous le regard des étoiles,
Il cherchait sa voie, libre, au-delà des spirales.
Les brises et tempêtes formaient son quotidien,
Les orages, les éclairs, étaient ses chagrins.
Mais dans son coeur battait un espoir résilient,
Un désir ardent de découvrir ce qui scintille au loin.
Ainsi, chaque matin, il reprenait son envol,
Affrontant ses peurs, repoussant ses bémols.
Il survolait les villes, les champs en floraison,
Émerveillé, malgré tout, par tant de créations.
Les montagnes lui parlaient de force intérieure,
Les rivières lui chantaient des refrains de douceur.
La nature entière semblait l’encourager,
À poursuivre sa quête, sans jamais abdiquer.
Peu à peu, le pigeon découvrit qu’en lui,
Sommeillaient des forces, des talents inouïs.
Que le mal de l'air, bien loin d’être une malédiction,
Était le creuset de sa plus belle évolution.
Il apprit à danser avec le vent, le complice,
À jouer avec les nuages, dans un monde propice.
Son regard s’aiguise, son âme s’élargit,
Il devint maître de son destin, architecte de sa vie.
Chaque vol devenait un poème, une ode à la liberté,
Un hymne au courage, à l’éternelle beauté.
Il comprenait désormais que dans ses veines coulait,
L’encre d’une histoire unique, à jamais racontée.
Dans son périple, il croisa d'autres âmes errantes,
Des cœurs brisés, des espoirs vacillants.
Il devint leur phare, leur guide dans l’obscurité,
Partageant sa lumière, sa force retrouvée.
Le voyage, semé d'embûches, lui enseigna la grâce,
De la patience, de la persévérance, dans chaque impasse.
Il apprit l'humilité devant l'immensité du ciel,
L’importance de chaque instant, précieux et éternel.
Et puis un jour, devant l’horizon sans fin,
Il comprit que le voyage était aussi en lui.
Que chaque battement d’aile, chaque souffle de vie,
Était une pièce du puzzle de son infini.
Ainsi, le pigeon voyageur, autrefois mal de l’air,
Est devenu sage, porteur de lumière.
Il nous enseigne que même dans la fragilité,
Réside une force immense, une opportunité.
De voir le monde autrement, avec les yeux du cœur,
D’embrasser nos peurs, d’écouter notre intérieur.
De comprendre que chaque épreuve, chaque douleur,
Peut être le début d’une splendide hauteur.
Alors, quand le doute s’insinue, que l’horizon semble lointain,
Souvenons-nous de ce pigeon, et de son extraordinaire chemin.
Prenons notre envol, quelle que soit la tempête,
Car c’est bien là que réside notre quête.
La quête de soi, dans l’immensité du ciel,
À travers les turbulences, vers l’éclat éternel.
Comme le pigeon voyageur, qui a découvert,
Que le voyage le plus beau, est celui fait à découvert.
Laissons derrière nous les peurs, les incertitudes,
Pour plonger au cœur de l'inconnu, avec plénitude.
Et dans chaque battement d’aile, dans chaque souffle de vie,
Trouvons la poésie, l'essence même de la vie.
